Société
Un « militantisme fun et doux » : un tiers-lieu féministe queer à Rennes, financé à hauteur de 30 000 € d'argent public, provoque la polémique

Un projet de tiers-lieu féministe, porté par le collectif Repair·e, prévoit de s'installer dans le quartier de La Bellangerais à Rennes, avec un financement public de 30 000 € pour l'aménagement d'un espace dédié à la création et à la visibilité des cultures des femmes et des minorités de genre. Le futur tiers-lieu de La Bellangerais ambitionne d’offrir un espace de travail collaboratif aux acteurs culturels, en priorité les femmes et les minorités de genre.
Le lieu proposera une programmation variée – ateliers d’écriture, initiations au DJing, linogravure, yoga inclusif, danse, concerts, stand-up ou théâtre – centrée sur les cultures féministes et queer. Si l’intention est de rendre ces expressions visibles, elle risque de laisser de côté une partie des Rennais, peu concernés par ces thématiques.
Repair·e se présente comme un espace inclusif et militant, destiné à offrir un refuge aux femmes et minorités de genre, jugées peu en sécurité dans l’espace public. Avec un « militantisme fun et doux », le lieu veut être un point de rencontre pour les habitants de Rennes, notamment de La Bellangerais, en servant de local aux associations féministes ou antiracistes.
30 000 € publics pour un public restreint ?
Financé à hauteur de 30 000 € par des fonds publics, ce tiers-lieu s'inscrit dans une logique de convergence des luttes contre les oppressions, éminemment politique. Il promet un espace sécurisé pour les collectifs militants, mais son orientation politique marquée soulève des questions sur l’équité de l’investissement.
Un habitant, Hector, a exprimé ses réserves il y a un mois dans un commentaire en ligne : « Le budget participatif de la Ville de Rennes sert, à mes yeux, à soutenir des projets destinés à tous les habitants et toutes les habitantes de Rennes. En quoi ce projet va apporter quelque chose à tous les Rennais et toutes les Rennaises ? » Cette remarque pointe un dilemme : un lieu conçu pour une poignée de personnes peut-il se targuer de servir l’ensemble des Rennais, d’autant plus avec de l’argent public en jeu ?
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