Le Kremlin fustige la condamnation de Marine Le Pen, Orban affiche son soutien

Ce lundi 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire des assistants parlementaires européens impliquant Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN). La cheffe de file du premier parti de France a été condamnée à une peine d’inéligibilité de cinq ans, assortie d’une exécution provisoire, ainsi qu’à une amende et une peine de prison avec sursis.

Ce jugement découle d’une longue enquête sur l’utilisation présumée frauduleuse de fonds européens par le Rassemblement national, accusé d’avoir employé des assistants parlementaires fictifs au Parlement européen entre 2004 et 2016. Ces pratiques auraient permis au parti de détourner plusieurs millions d’euros pour financer ses activités en France.

Le Kremlin dénonce une « violation des normes démocratiques ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pris la parole lors d’une conférence de presse pour déplorer une « violation des normes démocratiques » en France. « Nous observons que de plus en plus de capitales européennes empruntent des chemins qui dépassent le cadre de la démocratie dans leurs processus politiques », a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait que la Russie « n’a jamais cherché à s’ingérer dans les affaires intérieures de la France ». En mars 2017, quelques semaines avant l’élection présidentielle française, Marine Le Pen avait été reçue par Vladimir Poutine au Kremlin.

Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, s’est lui aussi exprimé. Dans un message publié sur X, le dirigeant nationaliste a clamé : « Je suis Marine ! », en écho au célèbre « Je suis Charlie » qui avait suivi les attentats de 2015 en France. Une prise de position symbolique qui illustre la solidarité entre les leaders européens face à ce qu’ils dénoncent comme des persécutions judiciaires.

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