« Un féminicide atroce et brutal » : le corps d'une jeune femme, retrouvé dans une valise, jetée dans un ravin par son petit ami philippin

Le corps d’Ilaria Sula, une étudiante albanaise de 22 ans, a été découvert dans une valise abandonnée dans un ravin, à une cinquantaine de kilomètres de Rome. Disparue depuis fin mars, la jeune femme aurait été poignardée à mort par son ex-petit ami, qui a reconnu les faits selon la presse italienne.

Le 25 mars au soir, Ilaria Sula quitte précipitamment son appartement situé dans le quartier San Lorenzo, à Rome. Elle n’emporte que son téléphone portable. Pendant plusieurs heures, l’appareil reste actif : des messages sont envoyés et reçus. Puis, plus aucun signe de vie. Inquiets, sa famille et ses amis, étudiants comme elle à l’université La Sapienza, lancent des appels à témoins sur les réseaux sociaux.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des passants font une découverte glaçante : une valise contenant le corps sans vie d’Ilaria, jetée dans un fossé en bordure d’une route de campagne. Selon le Corriere della Sera, la dépouille se trouve à environ 50 kilomètres du centre de Rome, dans l’arrière-pays de la capitale italienne.

Les enquêteurs italiens se sont rapidement tournés vers l’ex-petit ami d’Ilaria, un jeune homme de 23 ans d’origine philippine. Placé en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre, il aurait reconnu avoir poignardé la jeune femme à mort, rapporte le Corriere della Sera. La récente rupture entre les deux jeunes semble être au cœur de l’enquête.

Le soir de sa disparition, Ilaria et son ex-petit ami auraient échangé de nombreux SMS. La jeune femme a quitté son domicile sans emporter d’affaires, laissant planer des interrogations : avait-elle rendez-vous avec lui ? S’agissait-il d’un piège ? Les enquêteurs estiment que le meurtre a eu lieu dans l’appartement du suspect. Ce dernier aurait ensuite utilisé le téléphone d’Ilaria pour poster des stories sur ses réseaux sociaux et répondre à ses proches, avant de couper l’appareil. « Nous n’avons rien remarqué d’anormal, mais nous ne l’avons plus revue ni entendue depuis », ont confié ses amis à Roma Today.

Le frère d’Ilaria s’est exprimé dans le Corriere della Sera. Il raconte avoir parlé à sa sœur pour la dernière fois deux semaines avant sa disparition, lors d’une visite à Terni, en Ombrie, où vit leur famille. « Elle était calme et n’a parlé d’aucun problème », précise-t-il. Selon lui, Ilaria et le suspect étaient en couple depuis un an avant leur rupture.

Antonella Polimeni, rectrice de l’université La Sapienza, a réagi sur Instagram : « Malheureusement, Ilaria a été retrouvée sans vie. Un féminicide atroce et brutal, qui nous laisse sans voix et le cœur brisé. » Elle a exprimé sa solidarité avec la famille, les proches et la communauté étudiante, mobilisée ces derniers jours pour retrouver la jeune femme.

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