Société
Édouard Bina, président de la Cocarde Étudiante : « Les idées patriotes ont le vent en poupe au sein des universités ! »

La rentrée universitaire a eu lieu le 12 septembre dernier, la première en votre qualité de président de la Cocarde Étudiante. Quelles sont vos attentes quant à cette nouvelle année ?
Édouard Bina : Continuer le travail ! La Cocarde s’étend de plus en plus et commence à peser dans le paysage universitaire, obtenant de nombreuses victoires face à la cancel culture. Je pense notamment à l’organisation de la conférence avec Marguerite Stern et Dora Moutot qui avait donné lieu à une mobilisation massive de la gauche pour la faire interdire. J’attends donc d’exploiter le travail déjà accompli, et d’accentuer la pression mise sur la cancel culture tout en renforçant nos positions au sein des universités.
Les universités françaises sont historiquement ancrées à gauche. Quel message souhaitez-vous transmettre pour augmenter le nombre de vos militants ?
Que rien n'est impossible si on y met les moyens, si les universités sont aujourd'hui aussi orientées à gauche c'est avant tout car la droite les a délaissées et que la gauche a pratiqué un entrisme au sein du milieu universitaire depuis des années. C'est en reprenant le terrain, en parlant aux étudiants et en écoutant leurs revendications qu'on progresse et se réimplante dans le paysage universitaire. Et pour accomplir cela il nous faut toutes les forces vives, que l'étudiant de droite prenne conscience qu'il existe, qu'il dispose d'un pouvoir, et qu'en l'utilisant il peut faire reculer l'influence de la gauche au sein des universités. Souvent, on nous donne comme excuse « je ne veux pas m'engager pendant mes études » par peur des professeurs ou des autres étudiants, mais si on ne s'engage pas lorsqu'on en a l'occasion, on ne le fera jamais. Si on a peur de perdre des points, qu'en sera-t-il lorsque ce sera un salaire ? Un emploi ? Le courage se construit en agissant quand on le peut, sinon le moment parfait ne viendra jamais et on ne sera que spectateur impuissant.
Avez-vous l’impression que l’adhésion à un syndicat de droite est plus décomplexée qu’il y a quelques années ? Un étudiant de droite assume-t-il davantage ses idées aujourd'hui ?
Il y a eu un avant et un après à la présidentielle de 2022, je pense qu’elle a permis de décomplexer de nombreux jeunes de droite qui se sont rendu compte qu’ils n’étaient pas seuls à avoir ces idées. Il est arrivé, dans certaines sections, que deux jeunes de la même classe se découvrent tous deux de droite en rejoignant la Cocarde. Le principal ennemi de la droite c’est son autocensure, sa peur de la réaction de la gauche qui la contraint à perpétuellement à avoir peur de s’affirmer. Je le redis aux jeunes, vous n’avez rien à craindre à assumer vos idées si vous le faites de la bonne manière, rejoignez ou montez votre section locale de la Cocarde, formez-vous, et participez au retour des idées patriotes au sein des universités.
Quel bilan tirez-vous de l’année universitaire écoulée, notamment en ce qui concerne les mouvements des syndicats étudiants d’extrême gauche en soutien à la Palestine ?
Le bilan de l'année écoulée est relativement bon avec des percées de la Cocarde étudiante à de nombreux endroits, je pense à Belfort (20 % des votes !) ou à la Savoie, et une participation massive aux élections CROUS, avec presque la moitié du territoire français disposant d'une liste Cocarde. La droite a trop souvent tendance au pessimisme, à regarder la gauche et penser qu'il n'y a rien à faire, alors que c'est faux, les idées patriotes ont le vent en poupe au sein des universités ! Et l'activisme de gauche qui a redoublé d'activité depuis la séquence Palestine, ne doit pas nous le faire oublier. Ils sont habitués aux mobilisations, et ce genre de périodes sont l’occasion parfaite pour dérouler leurs discours et occuper l’espace médiatique. En revanche, il faut constater une certaine incapacité de la droite lors de cette séquence à s’opposer efficacement, se laissant entraîner dans le jeu de conflits extérieurs et négligeant l’actualité nationale.
Ressentez-vous une forme de soutien du système politico-médiatique envers les syndicats d’extrême gauche ? Les exactions à la Sorbonne, ainsi que les actes antisémites survenus lors de certains colloques, où des étudiants juifs ont été exclus, ont-ils selon vous été sanctionnés à leur juste valeur ?
Il est évident qu'il y a une forme de soutien aux exactions de l'extrême gauche, et ce, depuis des années, les exclusions d’AG ne datent pas d’hier, tout militant patriote dans les universités sait que ces événements sont interdits à ceux qui sortent de la doxa, mais avant, ils étaient invisibilisés, seuls face à une coalition d’organisations étudiantes soutenues et couvertes par les professeurs, administrations, médias et politiques. Ce n’est pas pour rien que Louis Boyard fait régulièrement la tournée des universités, il existe un système organisé pour corrompre les universités et les garder dans le giron de la gauche, permettant d’endoctriner chaque année des milliers de jeunes. Et c’est justement l’émergence de nouveaux médias comme Frontières qui permettent d’attirer l’attention sur ce système, de médiatiser les cas les plus problématiques et d’organiser la riposte. D’où l’importance pour la droite de se constituer son propre système politico-médiatique.
Quel est votre parcours universitaire et politique ?
J’ai commencé ma scolarité en zone rurale, j’y ai appris à aimer la France et ses paysages dans sa diversité, avant d’intégrer Sciences Po Lyon. Dès mon arrivée j’ai été confronté à l’hégémonie de l'extrême gauche au sein de l’établissement et j’ai donc décidé de m’engager en rejoignant la section locale de la Cocarde étudiante que j’avais connu sur les réseaux sociaux, à mesure des années, j'ai gravi les échelons jusqu’à devenir président du mouvement en avril dernier.
Quelles sont les particularités de la Cocarde ?
La Cocarde se démarque par sa volonté de n’abandonner aucun terrain à la gauche, que ce soit idéologique ou sur le territoire français. Ainsi, nous n’hésitons pas à aller tracter dans les universités que certains qualifient de « perdues » comme Saint-Denis ou Nanterre, et ce, malgré l'opposition virulente d'une gauche qui ne peut tolérer le pluralisme. Dans le cas de l’idéologie, c’est en reprenant des idées qui ne sont pas réservées à la gauche comme la question de la précarité ou encore de l’écologie qui est très pertinente à droite, car elle nous interroge sur notre rapport au monde, à ce qui nous entoure et à notre terre dont nous sommes les héritiers. Nous ne devons rien nous interdire et ne laisser aucun terrain à la gauche.
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