Société
Haute-Savoie : Nasser et Hassim condamnés après avoir agressé des soignants dans un hôpital privé

Le tribunal de Thonon-les-Bains a rendu son verdict ce lundi 10 mars, condamnant Nasser et Hassim Cesar, deux frères, à des peines de prison pour violences aggravées sur quatre soignants de l'hôpital privé d'Annemasse. L'agression, survenue le 8 janvier dernier, avait entraîné la fermeture temporaire des urgences et suscité une vive émotion au sein du personnel soignant.
Des peines de prison sous surveillance électronique
Les prévenus ont été condamnés à 12 mois de prison, dont six mois avec sursis pour l'un et neuf mois pour l'autre. Les peines seront effectuées à domicile sous surveillance électronique. D'après France Bleu, cette sanction satisfait le directeur de l'hôpital, Pierre-Étienne Allard, qui était présent lors du délibéré. Il a souligné que cette condamnation devait servir à faire avancer la justice et améliorer les conditions de travail du personnel hospitalier, régulièrement confronté à des situations de tension.
Des versions opposées et un appel engagé
Les deux frères, cheminots de profession, contestent les faits qui leur sont reprochés. Leur avocate, Me Sarah Mauger-Poliak, a annoncé qu'elle faisait appel du jugement, estimant qu'il s'agissait d'une « terrible injustice ». Lors du procès, qui s'est tenu mi-février et a duré plus de dix heures, les prévenus ont maintenu qu'ils n'avaient ni porté de coups, ni proféré de menaces.
Selon leur récit, la soirée du 8 janvier 2025 a dégénéré à la suite d'une altercation avec un employé de l'accueil, que l'un des frères accuse d'avoir été sous l'emprise de l'alcool. Ils ont refusé de quitter les lieux lorsque le personnel leur en a fait la demande, ce qui aurait mené à l'escalade des tensions.
Un second procès en appel à venir
Les soignants agressés ont livré des témoignages poignants au tribunal. « J’ai pensé que ma collègue allait mourir » a déclaré l'une des victimes. La gravité des faits avait conduit le ministre de la Santé Yannick Neuder à se rendre sur place pour apporter son soutien aux équipes hospitalières.
Après le verdict, Me Mauger-Poliak a transmis au tribunal de nouveaux éléments, dont des témoignages appuyant la version de ses clients et une vidéo inédite d'une partie des faits. Elle a demandé un supplément d'information ainsi que la réouverture des débats, une requête rejetée par le président du tribunal.
Estimant qu'il s'agit d'une décision « politique », l'avocate des frères entend poursuivre le combat judiciaire devant la Cour d'appel de Chambéry. Cette nouvelle audience devrait permettre d'examiner les nouveaux éléments versés au dossier et de déterminer si le verdict initial doit être confirmé ou révisé.

2 commentaires
vert10
La dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants devrait être la norme. Et de façon systématique.
Signaler un abusvert10
En Algerie pendant l'épidémie de covid , les autorités ont mis dans la loi jusque a 10 ans ferme. Tant les agressions sur le personnel médical etait nombreuses.
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