Société
Sciences Po : Thomas Sibille, fiché S proche de la mouvance islamiste, invité par l'association Salaam, pour une conférence à l'université

Une nouvelle controverse secoue Sciences Po Paris. L'association étudiante Salaam Sciences Po, affiliée à la sphère des Étudiants Musulmans de France (EMF), est sous le feu des critiques pour avoir invité l'auteur et libraire Thomas Sibille, fiché S, à une conférence organisée en janvier dernier. D'après une information qu'avait révélé l'Express, Sibille est fiché S en raison de ses relations avec la mouvance islamiste d'Ile-de-France. Ce nouvel épisode soulève des interrogations sur les activités et les influences de cette association au sein de l'école.
Par ailleurs, ce lundi 17 mars, l'aumônerie de Sciences Po organise un dîner œcuménique en partenariat avec l'association Salaam Sciences Po, renforçant encore les débats sur la place et l'influence de cette organisation au sein de l'établissement.
Des invitations polémiques récurrentes
Depuis 2010, l'association Salaam Sciences Po organise des conférences et événements qui attirent des figures controversées. Comme le révèle Louise Garnier, élue à Sciences Po, parmi les invités passés figurent le rappeur Médine, connu pour ses positions radicales et ses appels à la violence politique, ainsi que François Burgat, accusé d'antisémitisme et de soutien aux assassins de Samuel Paty.
D'autres personnalités contestées ont également pris la parole lors d'événements de l'association : Tareq Oubrou, soupçonné de proximité avec les Frères Musulmans, et Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de cette organisation islamiste et condamné pour agressions sexuelles.
Une influence islamiste préoccupante
Salaam Sciences Po est identifiée comme appartenant à la mouvance des EMF, un syndicat étudiant revendiquant l'installation de salles de prière dans les universités et menant des actions régulières durant le Ramadan. Ces dernières années, l'association a organisé des « Hijab Day » en 2013 et 2016, suscitant la réprobation de syndicats féministes, qui accusaient ces événements de promouvoir une vision moralisatrice et sexiste de la femme.
Face à ces faits, de nombreuses voix s'élèvent pour demander une enquête interne de Sciences Po sur les activités de Salaam et son respect des principes républicains. Alors que la question de l'influence islamiste dans les universités fait régulièrement débat, cette affaire pourrait bien pousser la direction de l'établissement à réévaluer les critères d'accueil des associations étudiantes en son sein.

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