Société
« Je rejoins l'aventure la plus courageuse de droite » : l’interview de Baudouin Wisselmann, rédacteur en chef de la plateforme Frontières +

Pourquoi cette venue au sein de média Frontières ? Pourquoi les avoir rejoints ?
J’ai suivi de près la montée en puissance de Frontières ces derniers mois, et ça m’a vraiment impressionné. Notamment par les différentes enquêtes qui sont sorties sur l’immigration et l’extrême-gauche, mais aussi la qualité des reportages de terrain hyper courageux. Ça me rappellait vraiment l'énergie que j’ai connu à VA l’époque. Donc je voulais prendre part à l'aventure et je me suis rendu disponible à bosser avec Frontières et Erik a directement accroché. Ça été comme une forme d'évidence !
Quelle est l’ambition derrière cette plateforme que vous lancez le 24 avril prochain ?
Créer un vrai écrin à tout le contenu qui est produit par Frontières. Et notamment ses documentaires. On le voit sur Netflix et même sur YouTube, il y a une prolifération de ce format qui est extrêmement demandé par le public et qui permet d'aller au fond des sujets. Donc l'ambition, c'est qu’on propose une plateforme qui soit à la hauteur de ce que propose les plus grands noms du marché, et qu’on livre des reportage et des documentaires qui ont de la valeur ajoutée. La gratuité de l'information est une illusion. Comme toujours quand c'est gratuit c'est vous le produit… ou plutôt le contribuable. Regardez le service public, c’est nous qui payons mais en terme de ligne éditoriale, c’est totalement déconnecté des problématique des Français.
Quels contenus seront disponibles sur Frontières + ?
Des reportages de Jordan, des émissions spéciales, les entretiens en avant premières, et des émissions particulières. Je suis en train d’en concocter une avec Georges, si elle voit le jour, ça va être épique, et ça va piquer. Mais je peux pas en dire plus.
On emmènera aussi le public en Afrique du Sud sur un sujet dont personne ne parle : le sort terrible des fermiers Blancs qui subissent les pires sévices dans un pays où l'on fait payer en permanence aux Blancs leur présence sur ce territoire. Un autre documentaire dans les Balkans qui sont le point d'entrée des migrants en Europe par la Turquie. Et cette semaine, Julien Girard et Erik Tegner partent en Argentine. L’idée est d’aller dire enfin la réalité de ce laboratoire libérale ! Car nous n'avons que la vision de nos médias de services publics internationaux : TV5 Monde ou France 24, et qui sont caricaturaux à l'égard de la nouvelle présidence de Javier Milei.
Pourquoi avoir eu envie de créer cette plateforme de streaming ?
C’est avant tout une nécessité. Je connais bien YouTube et les réseaux sociaux pour y publier en permanence, et depuis des années : je sais à quel point nous sommes dépendants des bons vouloirs des « strikes », des suppressions de compte - Occidentis en a fait les frais récemment - mais aussi des algorithmes ou pire la censure idéologique plus silencieuse du « shaddow Banning » quand l’algoryyhme cesse brutalement de vous pousser en suggestion.
Bref, leur fonctionnement nous échappent entièrement. Le contexte fait que nous devrions avoir de plus grandes marges de manœuvre depuis que X et Meta se déwokisent mais cela reste des plateformes sans interface humaine, avec des algorithmes qui sont très mouvants. Et entre les volontés libérales de Musk ou Zuckerberg et leur application en France, il y a trop d’intermédiaires. Ainsi, une plateforme vidéo permet de s'assurer un canal de diffusion. Par exemple, demain, si la matinale sautait, tous les abonnés pourraient la retrouver sur l'application. C'est une sécurité incroyable.
Est-ce que le format long, documentaire et les vidéos plus longues ne sont pas un gros risque en termes de format ?
Il permet justement d’aller au fond d’un sujet, les chaines d’information en continu et les talk-show comme TPMP ont le vend en poupes, mais on y traite des sujets complètement en surface et cela appauvrit fortement la qualité de l’information.
Selon une étude très scientifiques que j’ai moi-même effectuée - c’est faux - la durée moyenne d’une intervention dans un débat télévisé, c’est 10 secondes. Car la télévision mène elle aussi la guerre de l’attention. Nous aussi via les réseaux sociaux, mais on ne propose pas que cela, d’où un magazine papier bien épais et des documentaires.
Y a-t-il aussi une volonté de lancer des initiatives inédites pour le giron de la droite ?
L’outil est là, le public aussi, il faut que les créateurs se manifestent et qu’on puisse en aider certains à émerger. Il y a tellement d’endroits à couvrir, d’angle morts, le journalisme et la création de droite n’est qu’à ses balbutiements, il faut ouvrir les vannes.
Selon vous, quel est l’avantage actuel avec Frontières +, quelles sont les forces de la plateforme ?
J’ai pu voir la plateforme et la parcourir, c’est impressionnant de voir les contenus qu’on a produit sur un outil aussi propre et moderne. Techniquement, les moyens ont été mis pour que l’expérience utilisateur soit au top de ce qui se fait. Par exemple, je la trouve mieux que certaines plateformes comme Amazon Prime, où je ne comprenais rien à la navigation entre chapitres… sans vous parler du fait qu’ils étaient en train de souiller l’univers de Seigneur des Anneaux que j’adore, avec les « Anneaux de Pouvoir. »
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