Politique
« Tout est flou, rien ne va » : Sandrine Rousseau fustige la gestion de l’affaire Bayou au sein des Verts

En septembre 2022, Sandrine Rousseau a accusé Julien Bayou, alors secrétaire national d’EELV, de « comportements qui sont de nature à briser la santé morale des femmes », déclenchant ce qui est devenu l’affaire Bayou. Alors que la procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant Bayou a été classée sans suite par le parquet de Paris, la députée de Paris a exprimé, ce mardi 11 mars au micro de Sud Radio, ses réserves sur la manière dont Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a géré ce dossier.
Sandrine Rousseau a déploré un manque de clarté dans le traitement de l’affaire, déclarant : « Rien n’a été dans cette affaire » et « Tout est flou, rien ne va ». Elle a regretté l’absence de publication du rapport d’enquête réalisé par un cabinet d’avocats indépendant, ajoutant : « J’aurais aimé qu’il y ait quelques écrits, qu’on s’appuie sur quelque chose de factuel. »
Bayou « présumé innocent », mais pas disculpé
Malgré le constat d’« absence d’infraction » par le parquet, Sandrine Rousseau ne reconnaît pas l’innocence de Julien Bayou, se limitant à dire qu’il est présumé innocent.
Elle a exclu de lui présenter des excuses et a nié avoir entravé son ascension politique, montrant que les statuts du parti interdisaient à Bayou de cumuler les rôles de député et de numéro 1, et rejetant toute idée de « chasse à l’homme » ou de « complicité de sorcière » au sein d’EELV.
Des reproches persistants envers Bayou
Se basant sur des articles de presse, la députée a maintenu ses accusations contre Bayou, lui reprochant d’avoir « utilisé sa position de pouvoir pour ne pas bien se comporter avec des femmes ». Elle a insisté sur l’absence de vengeance politique ou de caractère privé dans cette affaire, affirmant vouloir faire du parti « un espace où les femmes se sentent en sécurité » et comparant cela à l’inacceptabilité d’un dirigeant arrivant « dans un énorme 4x4 polluant ».
À l’approche du congrès des Écologistes prévu en avril 2025, Sandrine Rousseau a également attaqué la gestion de Marine Tondelier, l’accusant de verrouiller la démocratie interne du parti. Elle a averti : « Il ne faudrait pas trop la verrouiller parce que ça serait à l’inverse de l’histoire de notre parti », avant d’asséner : « La direction sortante, elle verrouille à fond ! »
À lire aussi : Assemblée nationale : LFI invite le CCIE (ex-CCIF) à une table ronde contre l'islamophobie

2 commentaires
sge@bdl.lu
Une vraie fasciste qui sait traiter ses camarades de combat islamo gauchistes
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