Société
Basilique Saint-Denis : un militant identitaire poursuivi en justice après une action contre une l’exposition « Nouvelles Reines »

Le 11 mars, des militants du collectif identitaire Les Natifs ont mené une action coup de poing à la basilique de Saint-Denis, lieu emblématique de l’histoire royale française.
Une action symbolique dans un lieu historique
Leur objectif : dénoncer l’exposition « Nouvelles Reines », qui met en avant 31 portraits de femmes issues des quartiers populaires, dont certaines voilées.
Trois de ces portraits ont été recouverts de draps noirs, remplacés par des images de figures historiques françaises : Jeanne d’Arc, Sainte Geneviève et Geneviève de Galard. Le collectif dénonce ce qu’il considère comme une « propagande immigrationniste » et une volonté de « réécrire l’histoire de France » dans un lieu symbolique.
L’artiste derrière l’exposition, Sandra Reinflet, a porté plainte, évoquant une action violente sur le plan symbolique : « Être recouverte d’un drap noir, c’est être invisibilisée encore, être niée dans son identité. »
Un militant en garde à vue et poursuivi en justice
Suite à cette action, un militant du groupe a été interpellé le 14 mars. Stanislas a passé plus de 15 heures en garde à vue avant d’être libéré dans la nuit. Il est convoqué le 5 juin devant la 16e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, poursuivi pour « entrave à la liberté de création artistique », un délit passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Le collectif Les Natifs dénonce une répression disproportionnée, affirmant que leur action était pacifique et sans dégradation.
De son côté, l’Association de Soutien aux Lanceurs d’Alerte (ASLA) a annoncé qu’elle prendrait en charge ses frais d’avocat et continuerait à le défendre.
Un débat qui divise
L’exposition « Nouvelles Reines », installée dans la basilique depuis septembre 2024 et prévue jusqu’en avril 2025, suscite des critiques croissantes. Des figures politiques et intellectuelles de droite dénoncent une atteinte à l’identité française et une instrumentalisation de l’espace sacré.
Le député RN Matthias Renault a interpellé l’administration de la basilique pour connaître les financements de cette exposition, tandis que le collectif féministe Némésis y voit une « humiliation » des femmes et un symbole de soumission.
De son côté, le Centre des Monuments Nationaux (CMN), gestionnaire du site, assume pleinement le choix de cette exposition et affirme qu’elle n’a « aucun caractère religieux ou revendicatif ».

5 commentaires
Reyzat Dencarse
Comment peut-on considerer qu'il n'y a aucun caractère religieux quand on ajoute une tenue religieuse aux images ? Et le tout dans un lieu chrétien...
vert10
Le clergé se discrédite avec ces manifestations islamistes. Quand a l'artiste, elle fait un caca nerveux . Curieusement, on verra si le militant sera relaxé comme ceux qui verse de la soupe sur les tableaux, pour protester sur l'inaction climatique.
Wulkanov
Bah alors, "être recouverte d'un drap noir, c'est être invisibilisée" ? Dites moi quelle religion impose cela aux femmes ? C'est cocasse d'être aussi déconnectée de la réalité... Donc le voile c'est bien pour les autres femmes, mais pas pour vous-même.
Jack
J'espère que "cette artiste" va exposer ses œuvres à la mosquée de Paris. D'autres possibilités existent : le squat de la Gaieté Lyrique, ainsi qu'au métro Barbès, aux différents points de deal de Paris et Marseille. Grands projets d'éducation qui s'offrent à elle
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