Société
Julien Tanti, influenceur, sanctionné par la Répression des fraudes pour « pratiques commerciales trompeuses »

Julien Tanti, ancien candidat de téléréalité connu pour sa participation à l’émission Les Marseillais sur W9, a été sanctionné par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Suivi par huit millions d’abonnés sur Instagram, l’influenceur a accepté de payer une amende transactionnelle, dont le montant reste confidentiel, et de diffuser une vidéo de sensibilisation aux risques liés au trading. Cette décision fait suite à une enquête de la DGCCRF sur des pratiques jugées trompeuses dans ses publications sur les réseaux sociaux.
Ce lundi 10 mars, Julien Tanti a publié une vidéo sur son compte Instagram, annonçant qu’elle serait « un peu différente » de ses contenus habituels. Accompagné du message « Ce n’est pas un jeu le trading les fratés », il y met en garde sa communauté contre les promesses de gains rapides dans le trading. L'initiative découle directement de l’accord transactionnel conclu avec la DGCCRF, qui lui imposait de produire et diffuser ce message d’avertissement sur les placements financiers risqués et les illusions d’enrichissement facile.
Des publicités jugées trompeuses par la DGCCRF
L’enquête de la Répression des fraudes a révélé que Julien Tanti avait promu des services financiers, notamment de copy-trading et d’investissement dans l’or, de manière trompeuse.
Selon la DGCCRF, l’influenceur aurait diffusé des publicités alléguant « de faux gains », prétendu « faussement avoir été utilisateur de ces services » et omis de préciser la nature commerciale de ces partenariats rémunérés. Ces pratiques, considérées comme des « pratiques commerciales trompeuses », ont conduit à la sanction.
Un accord transactionnel pour éviter des poursuites
Plutôt que de contester les accusations, Julien Tanti a opté pour un accord transactionnel, validé par le procureur de la République de Paris. Outre le paiement d’une amende, cet accord incluait l’obligation de publier une annonce sur ses réseaux sociaux relayant la sanction, accompagnée du logo de la DGCCRF, ainsi que la réalisation de la vidéo de sensibilisation. Me Daniel Barrionuevo, avocat de l’influenceur, a pris la parole dans une vidéo préalable pour justifier cette décision, soulignant que Julien Tanti, « en tant que précurseur », avait pu commettre des « erreurs ». Il a également évoqué la complexité législative en France, avec « plus de 1000 lois promulguées depuis 2013 », comme facteur explicatif.
La DGCCRF a souligné une augmentation des arnaques sur les réseaux sociaux, touchant un nombre croissant de consommateurs attirés par des propositions d’investissement alléchantes. Depuis une loi adoptée en juin 2023, l’organisme est habilité à contrôler les influenceurs, y compris ceux basés à l’étranger, dès lors qu’ils ciblent le public français. Installé à Dubaï, Julien Tanti entre dans ce cadre.
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