86 % d’augmentation des violences sexuelles dans les transports en commun en 10 ans

En 2024, 3 374 cas ont été recensés, un chiffre en augmentation constante par rapport aux années précédentes, avec 6 % de plus qu'en 2023 et 9 % de plus qu'en 2022. Ces violences, majoritairement commises sur des femmes, continuent d’évoluer dans un climat de peur et d'insécurité. 

Le rapport souligne que 91 % des victimes sont des femmes, et parmi elles, 75 % ont moins de 30 ans, avec 36 % qui sont mineures. Les victimes sont presque exclusivement confrontées à des hommes : 99 % des auteurs de ces violences sont des hommes. En Île-de-France, 44 % des victimes viennent de cette région, où les incidents semblent particulièrement concentrés. Dans la capitale et ses environs, une étude menée par la RATP montre que sept femmes sur dix ont déjà été confrontées à des agressions sexuelles dans les transports. Le sentiment d'insécurité est prégnant, avec 56 % des femmes se déclarant non rassurées dans ces espaces publics. 

Rappelons également qu'en France, dans les transports en commun en 2023, les violences sexuelles ont été commises à 43% par des étrangers. En Île-de-France, ils sont majoritaires avec 60% de mis en cause étrangers.

Face à cette réalité, des dispositifs de sécurité ont été instaurés, tels que des numéros d'assistance ou des bornes d'appel dans les stations, mais leur utilisation reste marginale. Seuls 12 % des usagers affirment avoir recours à ces dispositifs. La réaction des témoins semble, cependant, évoluer : 23 % des victimes ont été aidées par des passants, contre seulement 10 % en 2016. Cependant, comme le souligne Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la mission interministérielle pour la protection des femmes, « qu'une femme ou une fille modifie ses horaires ou ses trajets par peur d'être agressée doit nous interroger sur la liberté d'accès de toutes les citoyennes au service public des transports ». 

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