Société
Jean-Michel Aphatie quitte définitivement RTL après sa suspension

Jean-Michel Aphatie a annoncé ce dimanche 9 mars qu’il ne reviendrait pas sur RTL, mettant un terme à sa collaboration avec la station après sa suspension.
Un refus de revenir après sa mise à l’écart
Le journaliste a pris la parole sur X pour expliquer son choix : « Si je reviens sur l’antenne de RTL, je la valide, donc je reconnais avoir fait une faute. C’est un pas que je ne peux pas franchir. »
Sa décision fait suite à la controverse déclenchée par ses propos du 25 février. Lors d’une émission, il avait comparé les exactions commises par l’armée française en Algérie au massacre nazi d’Oradour-sur-Glane en 1944. « Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce qu’on en a conscience ? » Une déclaration qui avait suscité une vive réaction politique, notamment du président du RN, Jordan Bardella, dénonçant « une odieuse falsification de l’Histoire », et d’Éric Ciotti, qui ironisait sur la présence d’un « influenceur algérien sur RTL ».
« Une injustice maintenue »
Face à la pression, RTL avait demandé à Jean-Michel Aphatie de se mettre en retrait de l’antenne, tout en lui laissant la possibilité de revenir. Mais le journaliste a finalement refusé cette porte de sortie, justifiant son choix par son attachement à la reconnaissance des violences coloniales. « J’ai vécu comme une injustice maintenue l’absence de reconnaissance officielle par le colonisateur des traitements dégradants infligés à cette population. Les propos que je tiens sur ce sujet depuis des années sont liés à ce sentiment. Pour cette raison, et pour cette raison seulement, je ne peux pas accepter d’être puni pour les avoir répétés. »
Il a également évoqué les conséquences qu’il perçoit de la colonisation sur la société algérienne, soulignant que « les massacres de musulmans se sont succédé tout au long des 132 ans d’occupation » et que « le statut d’indigénat appliqué à partir de 1881 a privé les premiers occupants de l’espace de tous droits et leur a imposé des servitudes archaïques et injustes ».
Un appel à la reconnaissance des crimes coloniaux
Loin de revenir sur ses déclarations, Jean-Michel Aphatie affirme son espoir : « Un jour, c’est mon espoir, la France, mon pays, conviendra de sa part d’inhumanité dans l’histoire. »
S’il critique vivement le passé colonial français, il n’épargne pas pour autant le régime algérien actuel, rappelant que « le pouvoir algérien d’aujourd’hui est une dictature. Il l’est depuis 1962. Le peuple algérien mérite, comme tous les peuples, la liberté et la justice. » Il s’est aussi associé aux demandes de libération de Boualem Sansal, écrivain emprisonné à Alger.
Alors que l’Arcom a ouvert une instruction sur ses propos, la polémique ne semble pas près de s’éteindre. Jean-Michel Aphatie, lui, tourne la page de RTL, mais reste déterminé à défendre sa vision de l’Histoire.

6 commentaires
Jack
Il veut donner un cours d'histoire ? Qu'il commence à étudier les raisons de cette conquête. Pendant 1000 ans , les côtes européennes de la Méditerranée ont été pillées, les populations tuées et enlevées réduites en esclavage, les villages détruits. Les bateaux subissaient le même sort. Alors maintenant, un président dictateur algérien pleure. l'Algérie a une dette à vie envers la France pour la mise en valeur de cette terre française.
Signaler un abusron.perrot@gmail.com
Le problème avec les révisionnistes et négationnistes d’extrême gauche trotskistes c’est qu’ils occultent tout une parti dans leur narratif pour servir un argumentaire orienté dans le seul et unique but de servir leur « révolution » et salir la France Petit rappel sur les premières années de la colonisation française À l’instar de l’Afrique lors de la traite « négrière » beaucoup de tribus autochtones en ont profité pour régler leurs comptes, en collaborant, en dénonçant, en livrant ou en reprenant les méthodes des armées régulières pour leur en attribuer les crimes … Les conflits entre tribus durant la colonisation de l'Algérie (1830-1902) ont été marqués par des luttes internes exacerbées par l'occupation française. Voici les principaux éléments concernant ces conflits : 1️⃣ Résistance autochtone : Malgré l'occupation française, de nombreuses révoltes claniques et actions de résistance ont eu lieu tout au long de cette période. Les tribus algériennes ont souvent lutté contre les colons français, mais aussi entre elles, en raison de rivalités historiques et de l'influence croissante des forces coloniales. 2️⃣ Leadership d'Abdelkader : L'Émir Abdelkader, désigné par les anciens clans des régions proches de Mascara, a mené un djihad contre les Français. Son leadership a rassemblé plusieurs tribus contre l'occupation, mais a également créé des tensions avec d'autres groupes qui ne soutenaient pas son autorité. 3️⃣ Traités et trahisons : Des accords comme le traité de la Tafna en 1837 ont temporairement reconnu le contrôle d'Abdelkader sur certaines régions, mais ont aussi engendré des divisions. Les rivalités entre tribus ont été exacerbées par des tentatives de la France de manipuler ces alliances pour affaiblir la résistance algérienne. 4️⃣ Politique coloniale : La stratégie française de la terre brûlée a non seulement visé à détruire les ressources des tribus qui résistaient, mais a également provoqué des conflits internes en affaiblissant les structures sociales et en incitant certaines tribus à collaborer avec les colonisateurs. 5️⃣ Conséquences des conflits : Les conflits entre tribus ont conduit à des massacres, des déportations et des déplacements de populations. Les forces françaises ont souvent exploité ces divisions pour renforcer leur emprise sur le territoire.
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