International
Décès d'Alexeï Navalny : Poutine nie
Les réactions de la communauté internationale ne se sont pas fait attendre après l'annonce du décès d'Alexeï Navalny, mort à 47 ans après avoir eu un malaise soudain dans la prison de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans. Incarcéré depuis janvier 2021, Alexeï Navalny s'était vu infliger en août dernier une énième peine : 19 années pour « extrémisme » à passer dans l'un des établissements les plus rudes du système carcéral russe. Il avait survécu de justesse en 2020 à un empoisonnement à l'agent neurotoxique Novitchok alors qu'il était en campagne électorale en Sibérie.
Les circonstances du décès de Navalny
« Le 16 février 2024, dans le centre pénitentiaire N°3, le prisonnier Navalny A.A. s'est senti mal après une promenade et a presque immédiatement perdu connaissance », a indiqué le FSIN de la région arctique de Lamal dans un communiqué, assurant que les secours avaient tenté de le sauver. « Tous les gestes de réanimation nécessaires ont été pratiqués, mais n'ont pas donné de résultat positif. Les médecins urgentistes ont constaté la mort du patient. Les causes de la mort sont en train d'être établies », ont ajouté les services pénitentiaires dans leur communiqué. Évidemment, on pouvait se douter que les raisons de la mort seraient « mystérieuses » : la présence du Kremlin derrière sa mort faisant pourtant très, très peu de doute.
L’Otan a immédiatement réagi : la Russie « doit répondre à de sérieuses questions » a communiqué l'instance internationale. Pour l’UE, le régime russe est le « seul responsable ». Aux États-Unis, Joe Biden s'est dit « scandalisé » et a affirmé que le président russe Vladimir Poutine était responsable. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Poutine doit « rendre des comptes ». En France, « colère et indignation » sont de mise. « Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort », a dénoncé le président français Emmanuel Macron sur le réseau social X.
Réaction du Kremlin
Le Kremlin a assuré que les accusations et critiques occidentales envers Moscou après la mort en prison du principal opposant russe Alexeï Navalny étaient « absolument inacceptables », tout en assurant ne pas savoir dans l'immédiat la cause du décès. Toujours est-il que ses proches accusent les autorités russes de « tout faire pour ne pas avoir à remettre » le corps du principal opposant politique à Vladimir Poutine, alors même qu'approche le premier tour des élections présidentielles, du 15 au 17 mars 2024.
Depuis, tout hommage à Alexeï Navalny en Russie semble s'être soldé par une interpellation de la police. De là à y voir le moindre lien avec l'opposant n°1 du dictateur...
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2 commentaires
Pascal Beringer
Je n'ai pas entendu ces personnages récriminer au sujet de Julian Assage. Je ne pense pas que son sort soit plus enviable. Quoiqu'il en soit, nous ne connaissons pas à l'heure actuelle les causes du décès de ce pauvre opposant russe.
Signaler un abusm.patiou
Cet escroc financé par les USA était à l'ombre pour 19 ans. Quel intérêt de le tuer ? Pour avoir le plaisir de donner l'occasion à Macron ou à Biden de jouer les redresseurs de torts ? Que font ces mêmes Macron et Biden aux esprits libres de leur propre pays ? #julienassange #cnews
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