Société
Paris : un avocat en garde à vue après avoir crié « ACAB » au Palais de Justice

Une altercation entre avocats a conduit, vendredi dernier, à la garde à vue d’un homme de loi au Palais de Justice de Paris. Ce dernier aurait crié « ACAB » – acronyme de All Cops Are Bastards, slogan anti-police – en quittant l’enceinte judiciaire, après une dispute avec un confrère qu’il aurait qualifié d’« avocat de flics ».
Insultes et interpellation
Les faits se sont déroulés après une audience en appel concernant un jeune homme condamné pour violences urbaines survenues l’été dernier. Le parquet a requis quatre ans de prison, tandis que la décision de la cour a été mise en délibéré. Selon Le Parisien, une première tension est apparue entre l'avocat de la défense et l'avocat représentant la partie civile, ce dernier défendant un policier blessé lors des émeutes.
L’altercation s’est intensifiée lorsqu'il a été interpellé par ses confrères — l'avocat de la défense et un ami à lui exerçant le même métier —, à sa sortie de la salle d’audience. Ceux-ci lui auraient ainsi demandé son identité avant de le qualifier d’« avocat de flics », face à son refus. Puis l’échange a pris une tournure plus virulente, attirant l’attention des forces de l’ordre présentes sur place.
Un policier présent est alors intervenu, mettant en garde les deux amis sur leurs propos. Une source policière citée par Le Parisien rapporte que l’ami de l’avocat de la défense, lui aurait répondu : « Ferme ta gueule. ». Se sentant outragé, le fonctionnaire a procédé à l’interpellation de l’auteur de cette insulte, avant que les gendarmes de la cour d’appel interviennent pour calmer la situation.
C’est au moment de quitter le Palais de Justice que l’avocat interpellé et son confrère auraient scandé « ACAB ». Peu après, l’ami de l’avocat mis en cause aurait filmé le conseil de la partie civile en le menaçant de médiatiser l’affaire sur les réseaux sociaux. Une bousculade s’en est suivie, nécessitant une nouvelle intervention, des militaires cette fois. Un comportement qui a conduit à son placement en garde à vue.
Deux plaintes déposées
« L’ami » a ainsi passé la nuit de vendredi à samedi en garde à vue avant d’être relâché. Selon les informations disponibles, il fait désormais l’objet d’au moins deux plaintes.
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2 commentaires
kha64
Ou peut on trouver le nom de ces avocats qui menacent la partie civile et les forces de l’ordre de ne plus pouvoir etre defendus (menacer les avocats de la police serait un delit ???)
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