Société
Mensonges et omissions du Parisien : l’expulsion d'une étrangère au passé de trafiquante pour calomnier la politique de Donald Trump

Ce lundi 17 mars, le compte Twitter du journal Le Parisien publiait un message succinct : « Après 37 ans aux États-Unis, elle est expulsée vers le Laos, pays de ses parents dans lequel elle n’a jamais vécu ». À première vue, cette phrase pourrait susciter l’empathie : une femme arrachée à une vie construite outre-Atlantique pour être envoyée dans un pays qui lui est totalement étranger. Mais en lisant l’article complet publié par le même média, une omission troublante dans ce tweet saute aux yeux. Le Parisien passe sous silence un détail essentiel : Ma Yang, la protagoniste de cette histoire, a été condamnée en 2022 pour son implication dans un trafic de drogue. Une information qui change radicalement la perspective.
Une omission qui déforme la réalité
Dans son article détaillé, Le Parisien narre le parcours de Ma Yang, arrivée légalement aux États-Unis à l’âge de 8 mois avec ses parents, réfugiés Hmong fuyant les suites de la guerre du Viêt Nam. Mariée à un Américain, mère de cinq enfants et récemment grand-mère, elle menait une vie apparemment stable dans le Wisconsin. Mais cette stabilité a volé en éclats lorsqu’elle a été arrêtée mi-février lors d’un rendez-vous avec les services d’immigration, avant d’être expulsée le 6 mars vers le Laos. La raison ? Une condamnation à deux ans et demi de prison pour avoir aidé à compter et emballer des fonds destinés à des trafiquants de marijuana en Californie. Après avoir plaidé coupable, son statut de résidente légale – via sa carte verte – a été révoqué, ouvrant la voie à son expulsion.
Ce n’est pas un détail anodin. Cette condamnation est le pivot de l’histoire, le facteur déclencheur de son renvoi vers un pays qu’elle ne connaît pas. Pourtant, dans son tweet, Le Parisien choisit de ne pas en faire mention, préférant une formulation laconique qui laisse entendre une injustice arbitraire, sans contexte. Une omission qui frôle la manipulation par l’ellipse, car elle prive le lecteur d’une information clé pour comprendre la situation.
Un récit complet, mais une communication biaisée
Le récit complet, bien que plus nuancé, n’échappe pas non plus à une certaine charge émotionnelle. On y apprend que Ma Yang ne parle pas laotien, qu’elle est diabétique et n’a pas accès à de l’insuline, et que son mari handicapé se retrouve seul pour gérer leur famille. Des éléments qui humanisent son parcours, certes, mais qui ne doivent pas occulter la réalité : son expulsion découle directement d’une infraction pénale grave, et non d’une simple décision administrative ou d’un caprice politique, comme le sous-entend vaguement le tweet en pointant du doigt les « décisions de Donald Trump ».
En omettant la condamnation dans sa communication sur Twitter, Le Parisien donne une impression tronquée de l’histoire, jouant sur l’émotion brute au détriment d’une présentation équilibrée des faits. L’article complet rectifie le tir, mais combien de lecteurs vont au-delà des 280 caractères pour s’informer pleinement ?
Cette tendance à l’omission se retrouve dans un autre article du Parisien posté le même jour, qui relate le cas de Bradley Bartell, un électeur de Donald Trump, dont l’épouse péruvienne, Camila Muñoz, est aujourd’hui menacée d’expulsion. Mariés en février, les deux revenaient de leur lune de miel lorsque Camila a été interpellée à son arrivée aux États-Unis. En cause : un visa expiré et l’absence de carte verte, malgré un formulaire W-2 présenté comme preuve de son activité. Si le journal insiste sur le drame personnel de cet homme, fervent défenseur d’une politique migratoire stricte, il passe sous silence un élément clé : sans carte verte, Camila Muñoz n’a pas de statut légal permanent. Ce détail, pourtant central, est escamoté au profit d’une narration centrée sur l’émotion, occultant la réalité d’une infraction migratoire.
Le traitement médiatique révèle ici un biais familier. Bien que la situation soit douloureuse pour le couple, Le Parisien omet de souligner que cette expulsion résulte d’un cadre légal clair, appliqué sans distinction, et non d’une aberration administrative. Un nouvel oubli en moins de vingt-quatre heures donc, révélant plus une intention partiale qu’une simple coïncidence.
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7 commentaires
carmen romero
Excellent travail de demontzge de la manipulation di Parisien, habitude bien ancree par ailleurs chez ce torchon de la macronie. Le journzl se separe de 40 jiurnalistes: le hasard n existe pas
vert10
La presse mainstream informe par omission. Dans certains pays la presse a obligation de donner les prénoms profession âge et nationalité des mise en cause dans les faits divers . La déchéance des délinquants binationaux devrait être la norme.
Irrefragable
Je ne comprends pas pourquoi l'expulsion d'une étrangère dans son pays d'origine devrait susciter "l'empathie" ou de la "compassion". Si elle ne le connaît pas encore, elle fera connaissance. Si elle ne parle pas la langue, elle l'apprendra. C'est à cause de cette faiblesse que le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, etc, se font envahir par le tiers monde. Il y a des millions d'étrangers résidant en France qui ont vocation à être remigrés dans leurs pays d'origine. Ceux qui pensent que la remigration devrait se restreindre aux criminels ou aux délinquants étrangers sont aussi aveugles, que ceux qui font la distinction entre musulmans "modérés" et "islamistes".
Jack
Un très grand journal devenu un torchon. Quel misère ! Et le nom des journalistes de ces deux articles ?
SamuelDelbassee
J’avais vu l’info passer. Le temps d’être ému quelques secondes, je me suis ressaisi sachant que je ne savais peut-être pas tout de cette histoire. Le Parisien corrigera-t-il son article ou cette omission est-elle réellement délibérée ?
SamuelDelbassee
Le Parisien corrigera-t-il son tweet (et non pas l’article, pardon, qui stipule bien la condamnation)…
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