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Sommet virtuel pour la paix en Ukraine : Macron veut accroître la pression sur la Russie

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a organisé cette réunion afin de définir les contours d’une coalition de pays prêts à soutenir une paix durable.
Une coalition de pays pour un cessez-le-feu
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de mettre Moscou sous pression.
« La Russie ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement. Elle ne répond pas à la proposition de cessez-le-feu d’un mois portée par les États-Unis et l’Ukraine. Au contraire, elle intensifie les combats », a déclaré le président français.
Macron a rappelé que Vladimir Poutine « veut tout obtenir, puis négocier », ce qui justifie, selon lui, une approche plus ferme. Il a également salué l’initiative de Volodymyr Zelensky et Donald Trump pour mettre en place une trêve temporaire.
Un plan militaire en préparation
Au-delà des pressions diplomatiques, les alliés de l’Ukraine travaillent sur un dispositif militaire pour garantir un éventuel cessez-le-feu. Une nouvelle réunion des responsables militaires alliés est prévue jeudi prochain au Royaume-Uni.
Macron a confirmé que plusieurs pays européens et non européens sont prêts à envoyer quelques milliers de soldats pour soutenir Kiev. Ces forces ne seraient pas déployées pour combattre mais pour former l’armée ukrainienne et stabiliser la situation en cas de trêve.
« Moscou n’a pas à accepter ou refuser l’envoi de forces alliées si Kiev en fait la demande », a tranché le président français.
Keir Starmer : « La balle est dans le camp de la Russie »
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a accusé Moscou de repousser volontairement les négociations, cherchant à renforcer ses positions militaires avant de discuter.
« Le ‘oui, mais’ de la Russie ne suffit pas. Tous les participants du sommet sont convenus d’exercer une pression collective pour la pousser à accepter la proposition de trêve », a déclaré Starmer.
Londres prévoit également de nouvelles sanctions économiques si Moscou continue d’ignorer les appels au cessez-le-feu.
Zelensky dénonce un blocage stratégique de Moscou
De son côté, Volodymyr Zelensky a désigné une équipe de négociateurs ukrainiens chargée de discuter d’un processus de paix avec la Russie. Mais il accuse le Kremlin de jouer la montre.
« Ils veulent obtenir une position plus solide avant d’accepter une trêve », a-t-il dénoncé. Il a également affirmé que Poutine ment lorsqu’il prétend qu’un cessez-le-feu serait « trop compliqué à mettre en place ».
Trump durcit sa position sur la Russie
En parallèle, Donald Trump a annoncé un changement stratégique dans la diplomatie américaine. Son émissaire pour l’Ukraine et la Russie, Keith Kellogg, ne traitera désormais qu’avec Kiev, excluant tout dialogue direct avec Moscou.
« Il travaillera directement avec Zelensky et les dirigeants ukrainiens », a affirmé Trump sur Truth Social, une décision perçue comme un signe de fermeté à l’égard du Kremlin.
Ce durcissement marque une évolution par rapport aux premières déclarations de Trump, qui semblait plus ouvert à un compromis avec la Russie.
Une Europe divisée sur l’envoi de troupes en Ukraine
Si Emmanuel Macron affirme que plusieurs pays sont prêts à s’impliquer militairement, des divergences subsistent.
L’Italie, par exemple, a rejeté cette idée. « Nous n’envisageons pas de participation militaire sur le terrain », a confirmé Giorgia Meloni.
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté Moscou à œuvrer enfin pour une paix durable, tout en rappelant que l’Allemagne continuera à soutenir Kiev aussi longtemps que nécessaire.

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