Deux Algériens sous OQTF en fuite après une évasion du CRA du Canet à Marseille

Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril, cinq ressortissants algériens en situation irrégulière se sont évadés du centre de rétention administrative (CRA) du Canet, dans le 14e arrondissement de Marseille. 

Trois d’entre eux ont été rapidement interpellés, mais deux demeurent introuvables.

Selon les informations de La Provence, l’évasion pourrait avoir été facilitée par des complices extérieurs. 

Deux jours avant les faits, plusieurs colis contenant des lames de scie, des tournevis et une tenaille ont été lancés dans la cour du CRA. La police avait saisi une partie de ce matériel, mais des outils auraient pu parvenir aux retenus avant l’intervention.

Deux des cinq évadés ont été arrêtés à la sortie immédiate du centre. Un troisième a été localisé en centre-ville et interpellé peu après. Les deux derniers étaient toujours recherchés par la police samedi soir. Tous étaient soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Cette évasion s’inscrit dans une série d’incidents similaires en France ces derniers mois. En mai 2024, 17 migrants s’étaient enfuis de CRA à Vincennes, Sète et Lille en moins de 24 heures. Le manque de moyens et la présence accrue de profils sortant de prison dans les CRA contribuent à une situation sécuritaire jugée préoccupante par les syndicats de la police aux frontières.

Sur le terrain, les représentants syndicaux alertent sur des conditions de travail dégradées, avec des effectifs insuffisants pour encadrer une population de plus en plus violente. « Les collègues sont démunis. On ne fait rien pour les aider », déplorait l’an dernier Cédric Castes, du syndicat Unité PAF.