International
[Chronique] « Trump n’est pas le sauveur de l’Occident » : Laurent Alexandre fustige une « droite nationaliste abusée »
![[Chronique] « Trump n’est pas le sauveur de l’Occident » : Laurent Alexandre fustige une « droite nationaliste abusée » [Chronique] « Trump n’est pas le sauveur de l’Occident » : Laurent Alexandre fustige une « droite nationaliste abusée »](https://cdn.frontieresmedia.fr/prod/6464/conversions/01JRA7ZXCZTWQKWRQ18HVJT96E-large.png)
La nouvelle aurait dû réjouir les conservateurs français : Donald Trump, 47e président des États-Unis, a été réélu en novembre 2024, terrassant le démocrate Joe Biden. Pourtant, dans les cercles nationalistes de la droite française, l’euphorie a laissé place à une forme de déception froide, presque amère. Parce que Trump, malgré sa verve, son nationalisme américain exacerbé et sa posture de rebelle anti-système, ne gouverne pas pour les souverainistes d’Europe — et encore moins pour les Français.
Trump n’est pas le sauveur de l’Occident. Il est, avant tout, le président des États-Unis, défenseur intransigeant des intérêts américains. Qu’il se fasse acclamer par une partie de la droite française pour sa rhétorique anti-woke, son mépris des élites progressistes et sa volonté de « rendre sa grandeur à l’Amérique » n’est pas en soi problématique. Mais il est temps de comprendre qu’un nationaliste américain ne sera jamais un allié stratégique du nationalisme européen. Le trumpisme, c’est America First, pas Occident First — et certainement pas France First. Ce malentendu stratégique témoigne d’une naïveté inquiétante dans les rangs de la droite française radicale. Beaucoup ont cru voir en Trump un nouvel Alexandre de l’ordre mondial, capable de réorganiser les rapports de force à l’échelle planétaire, d’affaiblir l’OTAN, de mettre à genoux l’empire progressiste de Bruxelles et d’ouvrir une fenêtre historique pour les nations européennes. Or, à l’aube de son second mandat, que reste-t-il de ces espoirs ? Pas grand-chose.
Trump ne se soucie ni de la culture européenne, ni de la pérennité de la civilisation judéo-chrétienne, ni de l’avenir démographique de la France. Il voit l’Europe comme un boulet, un allié coûteux et inefficace, voire un concurrent économique. Son isolationnisme n’est pas un retrait idéologique du mondialisme, mais un repositionnement tactique, purement américain. Ce n’est pas une rupture civilisationnelle : c’est une transactio
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !

1 commentaire
Vous devez être connecté pour commenter.
Chargement