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Violences et dégradations à Lyon 3 lors de la visite de Yaël Braun-Pivet

La visite de Yaël Braun-Pivet à l’université Lyon 3 a suscité des tensions, marquée par des dégradations et des manifestations d’opposants, rapidement dispersés par la police.
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Violences et dégradations à Lyon 3 lors de la visite de Yaël Braun-Pivet

Ce vendredi 8 novembre, l’université Lyon 3 a été le théâtre d’une vive contestation autour de la venue de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, accusée par certains mouvements d’étudiants de soutenir Israël. Cette visite, déjà marquée par des mouvements de foule, des tags anti-israéliens et des slogans visant directement la députée, a vu l’intervention des forces de l’ordre pour rétablir le calme après que des manifestants ont envahi l’université et causé des dégradations.

Envahissement de Lyon 3 et dégradations matérielles

À partir de 15 heures, des manifestants, en grande partie des militants pro-palestiniens, se sont rassemblés devant la faculté Lyon 3 pour dénoncer la venue de Yaël Braun-Pivet. Ils ont tagué des slogans tels que « Yaël complice » et « Israël assassin » sur les murs de l’établissement, expressions dénonçant selon eux un soutien au gouvernement israélien. Les manifestants ont finalement pénétré de force dans les locaux de l’université, scandant des slogans comme « Complice du génocide, hors de nos facs » et brandissant des drapeaux palestiniens.

Des dégradations ont rapidement suivi cette intrusion. Selon le syndicat étudiant UNI, le local de leur organisation a été forcé, des biens saccagés, l’eau et l’électricité coupées, et des cours interrompus. Les étudiants témoins de la scène ont rapporté des actes de vandalisme, notamment dans les salles de cours et les couloirs, avant que la police n’intervienne pour disperser les manifestants et sécuriser les lieux.

La conférence de Yaël Braun-Pivet maintenue malgré les tensions

Yaël Braun-Pivet est finalement arrivée à l’université vers 17h30, sous une protection policière renforcée. Un dispositif important avait été déployé aux abords et à l’intérieur de l’établissement pour permettre à la conférence de se dérouler dans le calme. Face aux protestations, la présidente de l’Assemblée nationale a exprimé sa volonté de maintenir l’événement, déclarant qu’elle était « prête à échanger avec eux s’ils le souhaitaient ». Elle a déploré « l’invective et l’obstruction » en affirmant que la volonté de dialogue était essentielle au débat démocratique, mais qu’elle constatait qu’il devenait de plus en plus difficile de l’entretenir face aux tensions.

Malgré les tensions, la conférence organisée par l’association étudiante Poli’Gones a pu se tenir. Les contestataires, maintenus à l’écart par le dispositif de sécurité, n’ont finalement pas perturbé l’événement, et Yaël Braun-Pivet a pu échanger avec les étudiants sur des sujets liés à son rôle au sein de l’Assemblée d’après nos confrères du Progrès.

Réactions politiques et condamnations des violences

L’intrusion et les dégradations à Lyon 3 ont suscité de vives réactions dans le monde politique. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a exprimé son soutien à Yaël Braun-Pivet, dénonçant les actes de vandalisme. « Ces images me font honte, elles nous font honte : aux universités et à la France », a-t-il déclaré, saluant le « courage » de la présidente de l’Assemblée nationale. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a également pris position en la soutenant, affirmant que « son courage fait honneur à la République, qui ne doit rien céder face à cette idéologie de la haine ».

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également pris la parole, condamnant les actions de l’extrême gauche qu’il qualifie de « dérive fasciste ». Sur les réseaux sociaux, il a dénoncé « des militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens », tout en affirmant que « la République est partout chez elle ». Par ailleurs, le président de l’université Lyon 3, Gilles Bonnet, a fermement condamné les dégradations et annoncé qu’il avait saisi la justice pour engager des poursuites contre les auteurs des actes de vandalisme.

Lyon 3 face aux défis de la liberté d’expression et de la sécurité

La préfecture du Rhône a également réagi à ces événements, saluant la tenue de la conférence malgré les perturbations. Dans un communiqué, la préfète Fabienne Buccio a condamné les actes de vandalisme perpétrés lors de cette « manifestation sauvage » et a exprimé son soutien à l’administration de l’université et à la police nationale, qui a permis le bon déroulement de l’événement malgré les tensions.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a plus discrètement exprimé son opposition aux dégradations, affirmant sur le réseau social X : « Aucune dégradation n’est acceptable dans le débat démocratique. » Enfin, Tiffany Joncour, députée du Rassemblement National, a également réagi en appelant l’université Lyon 3 à « saisir les autorités compétentes » et en exprimant son « soutien total aux étudiants juifs et à toutes les personnes prises à partie ».

Ces événements rappellent la complexité des enjeux de sécurité et de neutralité dans les universités françaises. Lyon 3, bien que historiquement marquée à droite, se mobilise depuis plusieurs années dans la lutte contre une supposée menace d’extrême droite. La faculté fait face à une réalité actuelle où la liberté d’expression semble être davantage menacée par des groupuscules de gauche radicale.

Ces incidents illustrent un climat tendu où, malgré des efforts d’ouverture au dialogue, les actions violentes et les intimidations risquent de limiter l’accès au débat public, pourtant essentiel dans le cadre universitaire.

À lire aussi : États-Unis : les antifas s’enflamment

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