Politique
Budget 2025 : où le gouvernement va-t-il trouver 60 milliards d’économies ?

Lors de son discours à l’Assemblée nationale le 1er octobre, Michel Barnier a déclaré vouloir ramener le déficit public à 5 % en 2025 et à 3 % en 2029, après un dérapage prévu à 6,1 % cette année. Le gouvernement prévoit de trouver 60 milliards d’euros dès l’an prochain pour constituer le budget pour l'année 2025.
Un budget financé par des hausses d’impôts temporaires
Pour tenir les objectifs de ce budget, le gouvernement prévoit de collecter 20 milliards d’euros supplémentaires grâce à une augmentation temporaire des impôts, qualifiée « d’exceptionnelle » par Michel Barnier. Cette hausse visera les grandes entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de bénéfices annuels, ainsi que les ménages les plus riches. Laurent Saint-Martin, ministre de l’Économie, a annoncé que les foyers sans enfants gagnant plus de 500 000 euros par an seront également concernés. « Cela concernera environ 75 000 ménages en France », a-t-il précisé lors d'une interview sur France 2 le 3 octobre.
En parallèle, une fiscalité verte sera mise en place, avec pour objectif de générer 1,5 milliard d’euros de recettes supplémentaires.
Des économies budgétaires importantes prévues dans les dépenses publiques
Le reste du plan, soit 40 milliards d'euros, reposera sur des coupes dans les dépenses publiques. Un tiers de ces économies viendra de la Sécurité sociale, tandis que l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation sera reportée de six mois. Il sera également demandé aux collectivités locales de faire un effort. Ces dernières ont été récemment pointées du doigt par l’ancien locataire de Bercy, Bruno Le Maire, pour leurs dépenses jugées excessives.
Un budget déjà contesté
Ce projet de budget rencontre déjà des résistances. L’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, redevenu député, a d’ores et déjà annoncé qu’il ne le voterait pas. « Je ne voterai aucune augmentation d’impôts », a-t-il déclaré sur franceinfo.
Si cette feuille de route budgétaire rencontre trop de résistance au sein de l'Assemblée, le Premier ministre a déjà fait savoir qu'il n'hésiterait pas à déclencher l'article 49 alinéa 3 de la Constitution.

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