Condamnation de Boualem Sansal : la ville de Montmorency offre un livre de l’écrivain à chaque jeune de 18 ans

Boualem Sansal a été condamné jeudi 27 mars par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à Alger, à cinq ans de prison ferme. La peine, bien que moins sévère que les dix ans de prison et l’amende d’un million de dinars (environ 6 700 euros) requis par le parquet, reste lourde pour un homme de 75 ans, malade du cancer et détenu depuis plus de 120 jours. Pour Maxime Thory, cette sanction est une atteinte directe à la liberté d’expression.

« Boualem Sansal a été condamné parce qu’il écrit et pense librement. À Montmorency, je ferai distribuer un de ses romans, offert par la ville, à chaque jeune de 18 ans. Faisons résonner sa parole libre que ses geôliers veulent faire taire ! », a déclaré le maire sur X (ex-Twitter).

Dans un communiqué officiel, la municipalité a exprimé son indignation face à cette condamnation et a réaffirmé son engagement en faveur de la liberté d’expression. En plus de cette distribution de livres, le portrait de Boualem Sansal sera affiché sur la façade de l’Hôtel de Ville jusqu’à sa libération.

« La meilleure réponse à ses geôliers, c’est de diffuser cette parole qu’ils voudraient tant faire taire », insiste Maxime Thory, déterminé à faire entendre la voix de l’écrivain malgré les tentatives de censure.

Montmorency s’inscrit ainsi dans un mouvement de soutien plus large en France, où de nombreuses personnalités dénoncent l’injustice de cette condamnation. 

À lire aussi : Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison ferme en Algérie