Politique
« Ennemi de l'antiracisme », « rhétorique d’extrême droite »… Fabien Roussel provoque l'ire des Insoumis après avoir reconnu l’existence du racisme anti-blanc

Invité ce lundi sur CNews dans l’émission Punchline, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a reconnu l’existence du racisme anti-blanc. « Bien sûr qu’il existe », a-t-il déclaré, le plaçant au même niveau que « le racisme anti-noir, le racisme anti-chinois, anti-asiatique », tout en condamnant « le racisme de toutes sortes » qui « divise les Français ».
Sa prise de position a suscité une trombe de réactions, notamment à gauche, car elle reprend une expression utilisée la semaine précédente par Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, dans le contexte du meurtre de Thomas à Crépol. Sur X, plusieurs figures de La France insoumise (LFI) ont fustigé le chef du PCF, estimant qu’il franchissait une ligne rouge en légitimant un concept associé à la droite et à l’extrême droite.
Le député LFI Bastien Lachaud a dénoncé une « banalisation des notions venues de l’extrême droite » et une « défaite idéologique » pour la gauche. « Rarement un dirigeant d’une organisation de gauche aura tant fait pour brouiller les repères », a-t-il écrit, qualifiant l’attitude de Fabien Roussel de « calamiteuse » et suggérant qu’il cherchait à « flatter le prêt-à-penser réac ». De son côté, Nadège Abomangoli, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a déploré une « validation d’un concept d’extrême droite », allant jusqu’à déclarer : « Cet ennemi de l’antiracisme n’est pas un camarade. »
Un rejet catégorique du concept
Allan Brunon, militant et ancien assistant parlementaire du député LFI Gabriel Amard, a été encore plus tranchant : « Roussel reprend le pire de la rhétorique d’extrême droite. Le racisme anti-blanc n’existe pas et ne veut rien dire », a-t-il affirmé sur X.
Ce n’est pas la première fois que Fabien Roussel, également maire de Saint-Amand-les-Eaux, provoque des tensions avec ses alliés de gauche. Lors du congrès du PCF à Marseille en 2023, il avait évoqué des frontières « transformées en passoires » par les gouvernements successifs, une formule habituellement employée par la droite. Quelques jours plus tard, il avait ajouté que la France aurait dû être « plus ferme » sur l’immigration, renforçant les crispations au sein de la Nupes.
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4 commentaires
vert10
Nadège Abomangoli,née au Congo. La binationalité est un problème pour accéder aux fonctions électives
Samuel
Ce sont précisément les racistes anti-Blancs qui veulent à tout pris nier son existence. Tout le monde sait que le racisme est mauvais et ils ne veulent pas parler de ce qui gêne leur plus leur idéologie.
Guycast
Pour une fois qu"un communiste se lâche je dis bravo ! La France incendiaire n'est pas d'accord on s'en serait doute Ils verront quand la France sera le Liban de quel côté ils seront !!!
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