Immigration
Deux clandestins algériens sous OQTF suspectés d’agression sexuelle et de vol à Clichy-la-Garenne

Mardi soir, à Clichy-la-Garenne, une jeune femme colombienne de 24 ans a été agressée sexuellement par deux individus dont l'un sous OQTF, après le vol de son téléphone. La victime a confié aux enquêteurs qu'après avoir demandé son chemin aux deux hommes, elle s’était engagée avec eux dans le métro jusqu'aux quais de Seine à Clichy. C'est en arrivant à destination qu'elle a remarqué la disparition de son iPhone. La victime rapporte qu’un des agresseurs lui a alors imposé un acte sexuel brutal en frottant son sexe contre son visage, tandis que l’autre la maintenait fermement par les cheveux pour la contraindre. Sans défense et démunie de son téléphone, elle réussit finalement à échapper à ses assaillants. Ébranlée, elle trouve refuge auprès d’un automobiliste qui la conduit immédiatement au commissariat pour signaler l’agression.
OQTF : un suivi administratif en échec
La traçabilité des suspects via le téléphone volé a permis leur interpellation à Gennevilliers. Les deux Algériens, sans domicile fixe et en situation irrégulière, ont été placés en garde à vue différée, étant ivres au moment de leur arrestation. Mais l’inquiétude dépasse cet incident : le profil du suspect âgé de 32 ans, relâché à deux reprises par manque de places en centre de rétention administrative (CRA), illustre une situation chronique. L’homme, en France depuis 2022, faisait l’objet d’une OQTF émise en mai 2024, après une condamnation pour vol avec violence.
Ce relâchement n’est pas un cas isolé, en 2023, environ 70 % des OQTF n’ont pu être appliquées, faute de moyens logistiques. Cette affaire soulève donc la question de la responsabilité de l'État, confronté à des limites pratiques face à l’afflux de clandestins sous OQTF.
La sécurité des citoyens et la nécessité d'un suivi rigoureux
Les récents événements de Clichy-la-Garenne s’ajoutent à une liste croissante d'incidents impliquant des clandestins en situation irrégulière. Selon plusieurs élus, l’application des OQTF doit devenir prioritaire, notamment en renforçant les capacités des CRA et en durcissant les procédures de surveillance.
En réponse aux préoccupations croissantes sur la sécurité publique, le gouvernement intensifie les mesures concernant la présence étrangère. Dans un contexte où les OQTF sont souvent difficiles à appliquer, le ministre de l’Intérieur montre une détermination inédite à combler les failles du système d’expulsion.
Face à une situation migratoire jugée hors de contrôle, Bruno Retailleau prend les devants sans attendre la future loi immigration de 2025. Dans une circulaire adressée aux préfets, il ordonne une mobilisation sans délai : utiliser chaque outil administratif pour renforcer les expulsions et serrer les mailles des flux jugés « ingérables ». Cette initiative vise à corriger les dérives engendrées par la circulaire Valls de 2012, encore en place, en resserrant les critères de régularisation dès décembre. Retailleau affiche ici une volonté inflexible : reprendre le contrôle, sécuritaire et symbolique, d’un territoire fragilisé par des failles administratives.
À travers cette offensive, Retailleau répond aux attentes d’une population lassée par les défaillances perçues du système migratoire, particulièrement mises en lumière par des incidents récents impliquant des étrangers en situation irrégulière.
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