Société
Agriculture : la FNSEA perd du terrain face à la Coordination rurale qui décroche de nouvelles chambres d'agriculture

Après les mouvements agricoles d'ampleur, les résultats des élections aux chambres d'agriculture marquent un tournant dans le paysage syndical agricole. La Coordination Rurale (CR) a réalisé une percée significative, remettant en cause l'hégémonie de l'alliance FNSEA-JA, qui reste toutefois la première force syndicale du secteur.
Une avancée historique pour la Coordination Rurale
La CR, le syndicat des « bonnets jaunes », s'est félicitée d'une victoire historique après avoir remporté une majorité des voix dans une dizaine de départements. Parmi eux, la Gironde, les Ardennes, le Cher, la Charente, la Lozère, l'Indre-et-Loire et le Gers figurent parmi les territoires conquis. La CR se maintient également dans son célèbre bastion du Lot-et-Garonne où il s'est illustré avec près de 70 % des suffrages en sa faveur.
« Les agriculteurs ont dit stop à la cogestion, responsable de la disparition d'un million de vaches et de 150.000 fermes en 10 ans » a déclaré la CR dans son communiqué.
La FNSEA toujours majoritaire
L'alliance de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) conserve une large implantation. "Nos listes sont arrivées en tête dans plus de 80 % des départements", a rappelé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
En Gironde, la CR revendique une victoire avec seulement six voix d'écart, illustrant la montée des tensions entre les différentes factions syndicales.
Si la FNSEA conserve son ancrage dans ses fiefs historiques du nord du pays, de Bretagne et du sud-est, elle a perdu du terrain dans de nombreux départements durement touchés par la crise agricole. En Haute-Garonne, la liste indépendante menée par Jérôme Bayle, figure du mouvement de protestation agricole de début 2024, a défait la FNSEA.
De son côté, la Confédération Paysanne semble s'imposer en Ardèche, poursuivant son ancrage au sein des chambres d'agriculture.

2 commentaires
Jehan
La FNSEA n'a-t-elle pas parfois été soupçonnée de certains conflits d'intérêt eu égard aux fonctions de certains de ses dirigeants ? N'avait-elle pas appelé à stopper les manifestants lors de certains mouvements, agissant ainsi contre celles et ceux qu'elle est censée défendre ? (il me semble qu'il ne fallait pas, entre autres, bloquer Rungis, et/ou trop embarasser le gouvernement). D'ailleurs, quelle meilleure façon de museler des mouvements de contestation, que d'en prendre la direction afin de les saboter de l'intérieur. On l'a vu en politique, géopolitique, opérations militaires au cours de l'Histoire et autres domaines. Un bon sujet d'enquête pour en avoir le coeur net.
Signaler un abusAlban
C’est ce qui arrive quand on pactise avec le pouvoir : les gens finissent par s’en rendre compte ! Bravo aux agriculteurs resistants :)
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