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« 250 000 jeunes filles blanches violées », le scandale des gangs de violeurs pakistanais secoue l'Angleterre

En août 2014, l'Angleterre découvrait avec stupeur l'existence des gangs de violeurs pakistanais (grooming gangs), un vaste réseau pédocriminel opérant depuis des années à Rotherham, une ville industrielle du nord-est du pays. Plus de 1 400 mineures, parfois encore enfants, avaient été victimes d'abus sexuels et d'exploitation entre 1997 et 2013. Ces crimes, perpétrés principalement par des hommes issus de la communauté pakistanaise locale, ont révélé des défaillances monumentales des autorités en charge de la protection de l'enfance et de la police.
Le scandale des gangs de violeurs pakistanais, une affaire plus large que Rotherham ?
Dix ans après les premières révélations, de nouveaux éléments accablants continuent de faire surface, montrant que le scandale dépasse largement les frontières de Rotherham. Lors d’un débat à la Chambre des Lords il y a déjà 6 ans, Lord Pearson (UKIP) avait tiré la sonnette d’alarme, déclarant que : « si nous extrapolons à l'échelle nationale, les rapports pénitentiaires sur Rotherham et Telford, ainsi que celui d'Oxford (…) il semblerait que plus de 250 000 jeunes filles blanches aient été violées au cours de ce siècle, principalement par des hommes musulmans, ces victimes subissant souvent des abus quotidiens pendant des années ».
« 250 000 jeunes filles britanniques blanches ont été violées au cours des 25 dernières années, en grande partie par des hommes musulmans. »
🇬🇧 Lord Pearson à la Chambre des Lords. pic.twitter.com/R6VzBIvevu
— Damien Rieu (@DamienRieu) January 2, 2025
Lord Pearson avait aussi pointé du doigt l’inaction du gouvernement, en s’appuyant sur les déclarations du chef de la police de Northumbrie, qui estimait qu’ « il est très probable que ces gangs de prédateurs sévissent dans chacune de nos grandes villes ». Il avait appelé les autorités à prendre des mesures pour traduire les coupables en justice, ajoutant : « Que fait le gouvernement pour traduire en justice les responsables en position d'autorité qui ont fermé les yeux par crainte d'être accusés d'islamophobie ? Et que met-il en place pour indemniser et soutenir mentalement ces victimes ? »
Les partis politiques se renvoient la balle
Malgré l'urgence de la situation, les réponses des responsables politiques restent insuffisantes. En octobre dernier, Jess Phillips, ministre chargée de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, a affirmé comprendre la demande d'une enquête publique à Oldham, une ville voisine de Rotherham qui suscite également de vives suspicions. La ministre a toutefois estimé que cette décision relevait des autorités locales : « Je comprends l’importance d’une enquête (…) Toutefois, cette décision revient au conseil d’Oldham et non au gouvernement. »
🇬🇧UK LABOUR MINISTER FOR SAFEGUARDING BLOCKS NATIONAL INQUIRY INTO PAKISTANI RAPE GANGS
Labour’s Jess Phillips, Minister for Safeguarding, refused to back a public inquiry into child exploitation in Oldham, urging the council to handle it locally.
Her decision comes despite… https://t.co/uf9DWZep7P pic.twitter.com/X0GZKFzryU
— Mario Nawfal (@MarioNawfal) January 1, 2025
À l’inverse, Kemi Badenoch, leader de l’opposition conservatrice, a plaidé pour une enquête nationale approfondie. Elle a souligné qu’« il est urgent de lancer une enquête nationale approfondie sur le scandale des gangs de violeurs. Bien que des procès aient eu lieu dans tout le pays ces dernières années, aucune autorité n’a pris l’initiative de relier les faits entre eux. 2025 doit marquer le début d’une véritable justice pour les victimes. »
The time is long overdue for a full national inquiry into the rape gangs scandal.
Trials have taken place all over the country in recent years but no one in authority has joined the dots.
2025 must be the year that the victims start to get justice.
— Kemi Badenoch (@KemiBadenoch) January 2, 2025
Pour autant, Nigel Farage, du parti pro-Brexit Reform, n’a pas hésité à critiquer le réveil tardif des conservateurs sur le sujet : « Parler, c'est facile. Les conservateurs ont eu 14 ans au pouvoir pour initier une enquête. L'establishment a échoué à protéger les victimes des gangs de pédophiles, et ce, à tous les niveaux. »
Talk is cheap. The Conservatives had 14 years in government to launch an inquiry.
The establishment has failed the victims of grooming gangs on every level. https://t.co/yqswQ00Crz
— Nigel Farage MP (@Nigel_Farage) January 2, 2025
Des soupçons de corruption entourent l'affaire des gangs de violeurs pakistanais
Les révélations ne s’arrêtent pas là. Sam Ashworth-Hayes, journaliste au Telegraph, a mis en lumière des allégations inquiétantes de complicité au sein de la police. Selon plusieurs victimes, lorsqu'elles tentaient de porter plainte, leurs agresseurs semblaient souvent être immédiatement informés. Une survivante a notamment affirmé que Basharat Hussain, l’un des suspects, se vantait ouvertement de ses relations avec la police : « Bash a dit qu'il donnait des pots-de-vin à un agent de police, et ce dernier le prévenait quand l'enquête se rapprochait de lui. »
When people went to the police, in some cases the perpetrators mysteriously seemed to know. https://t.co/gVjSrmai2G pic.twitter.com/dEPPURbWez
— Sam Ashworth-Hayes (@SAshworthHayes) December 31, 2024
Ces accusations, partagées sur les réseaux sociaux, révèlent un système profondément corrompu. Ashworth-Hayes a ajouté que « plusieurs victimes avaient déclaré, au début des années 2000, que les ravisseurs étaient au courant à chaque fois qu'une jeune fille se rendait au commissariat pour porter plainte ».
X, le détonateur qui a brisé l'omerta
En quelques tweets à peine, les réseaux sociaux, notamment la plateforme X (anciennement Twitter), ont fait exploser les tabous autour de cette omerta et amplifié le scandale bien au-delà des frontières britanniques. Alors que l’année 2025 s’ouvre, les regards se tournent vers le gouvernement et les institutions judiciaires, sommés de rendre justice et de réparer des décennies de négligence et de silence.
A lire aussi : Incarcéré pour avoir révélé le scandale des grooming gangs, Tommy Robinson paye le prix de son engagement

3 commentaires
SkyXLP
C'est malheureusement pas nouveau, le Vidéaste SofZilog en parlais déjà avant, et Tomy Robinson c'est retrouver en prison plur avoir dénoncer cela
Signaler un abusSapereAude
Alors que les ministres de la justice et de l’intérieur ont récemment parlé de la question de la corruption et de l’entrisme, se pose donc aussi la question si cette affaire, qui touche le Royaume Uni, ne se déroulerai pas silencieusement déjà dans la plupart des pays occidentaux qui ont délibérément choisi de privilégier les même politiques migratoires et sécuritaires que le Royaume Uni. Ce à quoi pourrait ressembler une telle corruption, pourrait s’illustrer notamment au travers des propos que la ministre du parti travailliste Naz Shah aurait relayés et approuvés sur X selon Rael Braverman : “Que ces filles qui ont été abusées à Rotherham et ailleurs ferment leurs gueules pour le bien de la diversité” Source : https://youtu.be/m2Q5p9xe0QU?t=241 Naseem Shah, plus connu sous le nom de Naz Shah, est député travailliste de Bradford West depuis 2015. Elle a servi en tant que ministre fantôme de la réduction du crime, avant de démissionner de la position du parti travailliste sur une proposition de cessez-le-feu à Gaza. Elle a précédemment occupé des postes ministériels fictifs d'État pour les femmes et les égalités (2018-2020) et de la cohésion communautaire (2020-21). Elle est une voix forte pour les groupes et les groupes communautaires victimes. Elle a défendu la voix de la communauté musulmane britannique sur les questions du Cachemire et de la Palestine et s'est exprimée avec force à la Chambre des communes pour défendre le Prophète (PBUH). Source : https://themuslim500.com/profiles/naseem-shah-new/
Signaler un abusGomez Benjamin
Pour moi, l'excuse de la police anglaise est lamentable, on ne peut pas cacher des crimes seulement pour la nationalité ou la race des criminels. La situation actuelle de l'Angleterre est horrible, la quantité des immigrés illégaux, on ne peut pas marcher dans la rue sans le danger d'être volé ou kidnappé, mais la chose que je deteste le plus c'est l'inaction des anglais pour son pays.
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