Société
Mohamed Amra arrêté en Roumanie : fin de cavale pour le fugitif le plus recherché de France

Mohamed Amra, alias « La Mouche », a été interpellé ce samedi après-midi en Roumanie, mettant fin à une traque internationale qui durait depuis neuf mois. Ce narcotrafiquant de 30 ans s’était évadé le 14 mai 2024 lors d’une attaque spectaculaire contre un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure), une opération qui avait coûté la vie à deux agents de l’administration pénitentiaire et en avait blessé trois autres.
L’arrestation a eu lieu aux abords d’un centre commercial en Roumanie, où Amra a été repéré par la police locale, en lien avec les services français et Europol. « Je félicite toutes les forces qui ont permis cette interpellation et remercie chaleureusement la Roumanie pour sa coopération décisive », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X (ex-Twitter).
Le fugitif devrait désormais faire l’objet d’une procédure d’extradition vers la France, où il est mis en cause pour trafic de stupéfiants, extorsion, séquestration et tentative d’assassinat.
Un commando armé et une évasion sanglante
L’évasion de Mohamed Amra avait provoqué un choc en France. Le 14 mai 2024, alors qu’il était transféré de la prison d’Évreux vers le tribunal de Rouen, un commando lourdement armé avait tendu une embuscade au fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville.
Les assaillants avaient ouvert le feu sur les agents, tuant deux d’entre eux et blessant grièvement trois autres. Amra avait alors pris la fuite avec ses complices, plongeant la France dans une vaste chasse à l’homme.
Immédiatement, les forces de l’ordre avaient lancé un plan Épervier, mobilisant le GIGN et les unités spécialisées. L’attaque, d’une rare violence, avait relancé les débats sur la sécurité des extractions judiciaires et l’influence du grand banditisme en France.
Un criminel au parcours violent
Né en 1994 à Rouen, Mohamed Amra est une figure bien connue du grand banditisme. D’abord impliqué dans des affaires de vols et d’extorsions, il s’était progressivement imposé dans le trafic de stupéfiants, étendant son influence en Normandie et dans les Hauts-de-France.
Avant son évasion, il avait été condamné à 18 mois de prison pour vols aggravés et devait être jugé pour une tentative de meurtre. Il était également mis en examen pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort.
Malgré son profil dangereux, il n’avait pas été classé « Détenu Particulièrement Signalé » (DPS), une décision qui avait suscité de nombreuses critiques après son évasion.
Selon une source policière au Figaro, il aurait trouvé refuge en Roumanie grâce à des connexions dans les réseaux criminels d’Europe de l’Est.
La coopération entre l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et Interpol a été essentielle dans cette traque, qui a mobilisé des enquêteurs spécialisés en France et à l’étranger.
La prochaine étape sera son extradition vers la France, où il devra répondre de nombreux chefs d’accusation, dont assassinat, évasion en bande organisée et trafic de stupéfiants. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

6 commentaires
vert10
Allez voir les fiches rouges interpol française. Sur les 50 personnes fichées. Juste 2 français bien de chez nous ; le reste des binationaux : magrebins ou moyen Orient et rares exceptions africains ou pays de l'est. Une majorité de magrebins. La déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants devrait être la norme
Signaler un abusGipsy56
Parfaitement d’accord. Le pb reste que l’Algerie ne les accepte pas . Alors faut les mes mette en taule pour 40 ans et agir efficacement sur l’Algerie
Signaler un abusIrrefragable
Cet individu mérite la peine de mort,les prisons françaises sont bien trop douces et confortables pour lui.
Signaler un abusvert10
Actuellement, Interpol recherche 6641 personnes. A cet égard, autant de « notices rouges » ont été émises. Sur ces 6641 avis de recherche avec photos, 89 ont été émises par la France. Mais quels sont les profils des dangereux individus recherchés ? Ce sont avant tout des hommes. Seules trois femmes peuplent ce trombinoscope du crime : une Française (visiblement d’origine balkanique) pour « soustraction d’enfants », une mère maquerelle nigériane et une Bosniaque soupçonnée de vols et soustraction d’enfant. Concernant les hommes : les patronymes sont à 95% d’origine étrangère. Seuls « français de souche » égarés dans cette galerie des monstres : un C’hti, accusé de violences conjugales, un ressortissant de Chatenay-Malabry poursuivit pour « Violences » et « destructions », deux escrocs Franco-Israélien et le fameux Fabien Clain, Réunionnais converti à l’Islam et cadre de l’Etat Islamique. Si l’on se réfère à l’origine ethnique et si l’on retranche les bi-nationaux, il ne reste qu’un seul français de souche parmi les 89 personnes recherchées par Interpol au nom de la France : le Ch’ti cogneur de femmes ! Parmi les 88 autres, on compte quelques européens de souche : un tueur italien, quelques Franco-Israéliens recherchés avant tout pour escroquerie, un mari violent Kosovar, un trafiquant de drogue ukrainien, un criminel cap-verdo-portugais et un papy espagnol lui aussi trafiquant de drogue. Le reste des « Affreux » est avant tout constitué de personnes ayant des noms à consonnance arabe ou de la zone Afghanistan/Pakistan, quelques sub-sahariens également, des ressortissants de pays d’Amérique du Sud (avec un petit contingent de 6 escrocs et malfaiteurs costaricains !) et quelques Géorgiens. Au total, les personnes affichant des noms à consonnance arabe et/ou afghan/pakistanais représentent environ 46% du cheptel. Les motifs de leur traque sont divers mais tournent toujours autour du crime organisé, trafic de drogue, meurtre, agressions ou escroquerie diverses. Quelques terroristes islamistes également. D’autres pays (Canada, Russie, Roumanie, …) recherchent des Français. Seul l’un d’entre eux est un français de souche sans double nationalité : un pédophile recherché par le Canada.
Signaler un abusgwenael.lesourd
Il n’y a qu’une seule issue Un matin 05h00 direction la coure face a la « louissette »
Signaler un abusvert10
Ce qui est bien dommage a 6 mois près. Le fourgon pénitenaire , n'avait plus obligation de s'arrêter au péage. Car maintenant sur A13 , le péage se fait a flux ouvert. Une caméra prend la plaque du véhicule. Pour payer, on va sur le site internet de l'exploitant. Avantage, on roule a 50 kmh au minimum.
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