International
Pour Emmanuel Macron la Russie représente une « menace existentielle »

Le 18 février 2025, Emmanuel Macron a qualifié la Russie de « menace existentielle » pour l’Europe. Dans ce contexte, le président de la République organise une nouvelle réunion à Paris le mercredi 19 février avec des leaders européens pour coordonner une réponse face à la guerre, alors que les initiatives américaines sous Donald Trump inquiètent les alliés de Kyiv.
Pour Macron la Russie est un danger pour l’Europe
Lors d’un échange avec la presse régionale le 18 février 2025, Emmanuel Macron a une fois encore dressé un tableau alarmant de la situation géopolitique : « La Russie constitue une menace existentielle pour les Européens », a-t-il déclaré, pointant du doigt les actions de Moscou, notamment en Ukraine, mais aussi dans une guerre hybride plus large impliquant notamment des cyberattaques ou encore des campagnes de déstabilisations. Ces propos font écho à ses avertissements antérieurs, comme en janvier, lorsqu’il avait insisté auprès des ambassadeurs français sur l’impossibilité de « laisser gagner la Russie » pour préserver l’ordre international et la sécurité européenne.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, Macron a progressivement durci son discours. Initialement partisan d’une prudence diplomatique, il a adopté une posture plus ferme face à l’escalade militaire et aux provocations russes, notamment après la mort d’Alexeï Navalny en février 2024 et les avancées russes dans le Donbass. Pour le président français, une victoire de Vladimir Poutine en Ukraine compromettrait durablement la crédibilité et la sécurité de l’Europe.
Paris au cœur de la réponse européenne
Face à cette « menace », Macron a convoqué une réunion à Paris le 19 février 2025, réunissant « plusieurs États européens et non européens », selon ses termes. Cette initiative fait suite à un sommet informel tenu le 17 février avec des leaders comme Olaf Scholz (Allemagne), Keir Starmer (Royaume-Uni), Giorgia Meloni (Italie) ou Donald Tusk (Pologne), ainsi que des représentants de l’OTAN et de l’UE. L’objectif ? Définir une stratégie commune alors que Donald Trump, récemment réélu, pousse pour des négociations directes avec la Russie, excluant pour l’instant l’Europe et l’Ukraine des discussions, notamment lors de pourparlers en Arabie saoudite.
Ce nouveau rendez-vous s’inscrit dans une série d’efforts macroniens pour maintenir une unité européenne face à une guerre entrée dans sa troisième année. Le président français a également annoncé vouloir réunir les groupes parlementaires et partis français pour les sensibiliser à cet enjeu, soulignant la nécessité d’une « lucidité » collective. Si les détails de l’ordre du jour restent flous, la question des garanties de sécurité pour l’Ukraine et le rôle de l’Europe dans un éventuel cessez-le-feu devraient dominer les débats.
Une Europe divisée : les défis de l’unité face à la crise
La réunion de Paris intervient dans un climat de tensions transatlantiques. L’exclusion initiale des Européens des discussions russo-américaines a exacerbé les craintes d’un abandon américain, ravivant le projet macronien d’« autonomie stratégique » européenne. Pourtant, cette ambition se heurte à des divisions internes : si des pays comme la Pologne ou les pays Baltes soutiennent une ligne dure contre Moscou, d’autres, comme la Hongrie de Viktor Orbán, absent des discussions, restent ambivalents.
Le sommet du 19 février testera la capacité de Macron à rallier un front uni. La présence d’États non européens – potentiellement le Royaume-Uni ou le Canada – montre une tentative d’élargir la coalition, mais le risque d’une Europe réduite à un rôle consultatif face aux États-Unis et à la Russie plane. Les Européens devront aussi répondre à la demande américaine de préciser leur engagement, notamment sur une force de stabilisation post-conflit.

7 commentaires
vert10
macron qui pense que la russie a du temps et les moyens , a perdre a envahir l'Europe.
Signaler un abusSapereAude
[ il avait insisté auprès des ambassadeurs français sur l’impossibilité de « laisser gagner la Russie » pour préserver l’ordre international et la sécurité européenne. ] La question que l’on devrait lui poser alors est simple : “Si la Russie ne doit pas gagner, quels seraient alors les indicateurs clefs qu’il considère, et qui indiqueraient clairement la défaite de la Russie ?”. En somme, ne pas gagner veut dire perdre. Donc comment évalue-t-on que la Russie a “perdu” la guerre ? Par l’anéantissement de son armée ? Par le démission de Vladimir Poutine ? Par le retrait complet de ses troupes ? Ne pas “gagner” veut dire quoi donc concrètement, ou encore qu’est-ce qui déterminerai la “victoire” des non-Russes ? Et selon ces critères donc, en quoi ceux-ci “préserveraient” l’ordre international et la sécurité européenne, et de plus, la question se pose aussi de savoir de quel ordre parle-t-il au juste ? ——— Tout ça ressemble à parler pour ne rien dire en fait, surtout quand de l’aveu même d’un ancien président français, les accords de Minsk dont il fut un acteur principal n’avait pas un but de paix mais de temporisation pour préparer une force militaire, et quand en plus l’accord tacite de paix entre les deux blocs reposait aussi dans le non-alignement vers l’OTAN des anciennes républiques limitrophes à la Russie. N’existe-t-il pas dans la constitution d’article qui sonnerai le glas de cette présidence s’il est établi que ce genre de déclaration ou de décision politique nuit à la souveraineté du peuple qui l’a élu ? C’est incroyable sinon de constater alors que la 5e république permettait la saisie du pouvoir par le chef de l’État, avec le risque que cela comporte si celui-ci par exemple deviendrai sénile (avec l’âge) ou fou (avec une maladie). Cette question fait froid dans le dos car elle supposerai alors que la 5ème république n’est pas démocratique mais potentiellement totalitaire.
Signaler un abusIflilis
Les Américains ont finalement un regard tres lucide et juste sur la France. Tout ceci est bien decourageant ou … revoltant!?
Signaler un abusSapereAude
@IFLIIS Effectivement, et je prend comme exemple l'intervention de J.D. Vance au séminaire CPAC à Washington. Il ne peut pas être plus clair que ça : « je crois que les pays européens sont nos alliés, mais la solidité de cette alliance dépend de notre volonté commune de diriger nos sociétés respectives dans la même direction. La Défense allemande dépend entièrement des USA, avec toutes nos bases militaires là bas. Croyez-vous que le contribuable américain continuera de défendre ce pays, si là bas vous pouvez être envoyé en prison pour un message sur internet ? Bien sûr que non. Donc le point que je veux faire comprendre c’est que pour nos amis européens, et je crois qu’ils sont des amis, le président Trump pense que cette amitié doit être basé sur des valeurs communes. Et nous n’avons pas de valeurs commune si vous envoyez en prison des gens uniquement parce qu’ils disent qu’il faut fermer les frontières. Nous n’avons pas de valeurs commune si vous annulez des elections parce que le résultat ne vous convient pas, comme c’est arrivé en Roumanie. Nous n’avons pas de valeurs communes si vous avez tellement peur de votre propre peuple que vous les empêchez de s’exprimer. Donc ayons des valeurs communes et défendons la démocratie, ayons la liberté d’expression pas seulement aux USA mais partout en Occident. C’est le [seul] chemin vers une alliance forte avec l’Europe ». —— [ source : https://www.youtube.com/live/GSXHDpKTRuw ]
Signaler un abususer_9hJR3ciW
Definition de Existentiel du Petit Robert: Relatif à l’existence en tant que réalité vécue. Philosophie existentielle. Malaise existentiel. © Le Petit Robert 2024 Donc le Manuel il se leve tous les matins et regarde par la fenetre si les russes sont la??!!🤣🤣🤣
Signaler un abusChargement