Société
Gérald Darmanin dévoile le nom des deux prisons qui accueilleront les 200 plus grands narcotrafiquants

Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a annoncé une transformation majeure du système carcéral français, visant à renforcer la sécurité des prisons accueillant les criminels les plus dangereux. D'ici au 15 octobre prochain, 200 des 700 narcotrafiquants les plus redoutés de France seront transférés dans les maisons centrales ultra-sécurisées de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne).
Un renforcement sécuritaire annoncé
Afin d'éviter tout risque d'évasion ou d'incident similaire à celui du péage d'Incarville en mai dernier, ces prisons seront soumises à un régime carcéral strict. Parmi les mesures mises en place, un endiguement physique renforcé, l'installation de caillebotis aux fenêtres, l'amélioration des portails à ondes millimétriques et la généralisation des hygiaphones interdisant tout contact physique entre détenus et visiteurs. Les audiences avec les juges se feront désormais majoritairement par visioconférence, limitant ainsi les extractions à des situations extrêmes.
Le transfert des actuels 350 détenus de ces établissements vers d'autres centres pénitentiaires se fera dès la fin mars pour permettre la réalisation des aménagements nécessaires. Le coût des travaux est estimé à quatre millions d'euros, un budget jugé suffisant pour adapter les infrastructures sans dépenses excessives.
Une localisation stratégique
Les maisons centrales de Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe ont été choisies en raison de leur niveau de sécurité déjà élevé, mais aussi de leur proximité avec Paris, facilitant les interventions judiciaires et administratives. Vendin-le-Vieil dispose même d’un héliport à proximité, facilitant d'éventuelles opérations d’urgence.
Pour garantir le bon déroulement de cette mutation carcérale, des unités d’intervention spécialisées, les ERIS (unités d'élite de la pénitentiaire), seront mobilisées en permanence au sein de ces prisons. En attendant leur déploiement permanent, des équipes seront renforcées à proximité, en collaboration avec les forces de sécurité intérieure.
Ces établissements accueillent déjà des détenus classés « sensibles », notamment des figures du terrorisme comme Salah Abdeslam, ou du grand banditisme comme Redouane Faïd et Mohamed Amra. Cette nouvelle configuration renforce la stratégie pénitentiaire française face aux menaces croissantes liées à la criminalité organisée et au narcotrafic.

1 commentaire
vert10
Déjà généraliser la dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants. Pour les expluser après le temps de prison. Remettre la double peine automatique pour les délinquants étrangers. Et quand on voit un dealeur condamné au mieux a 5 ans .. Dans les pays du golfe ou asiatiques c'est la peine de mort au mieux 30 ans de taule ferme
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