Société
Malgré les amendes, la mairie de Beaucaire refuse toujours de retirer la crèche

Nous sommes en 2025 après Jésus-Christ. Toute la France semble se plier aux principes de laïcité ... Toute ? Non ! Une commune peuplée d’irréductibles Beaucairois résiste encore et toujours aux injonctions de la justice administrative.
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Mais cette résistance commence à taper fort au porte-monnaie. Pour le maire Nelson Chaudon et sa commune, c’est pourtant le prix à payer pour défendre bien plus qu’une crèche.
Le bras de fer entre le maire de Beaucaire et la justice sur la crèche de Noël
Les faits remontent au 20 décembre dernier. Le juge des référés du tribunal administratif de Nîmes ordonne au maire de la petite commune du Gard de retirer la crèche de Noël installée sous l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville, au nom du respect du principe de laïcité. La décision s’accompagne d’une astreinte de 1 000 euros par jour de retard en cas de non-exécution. Le maire a 48 heures pour s’y conformer.
Mais loin de se laisser impressionner, l’édile organise une consultation populaire auprès des Beaucairois le dimanche 22 décembre. La question posée, « Faut-il retirer la crèche ? », donne un résultat sans appel : plus de 98 % des votants s’expriment en faveur de son maintien. Malgré l’injonction du tribunal de Nîmes, la crèche reste donc en place.
C’en est trop pour la Ligue des droits de l’homme (LDH). L’affront est insupportable pour elle, qui saisit de nouveau le tribunal et exige l’application de l’amende, assortie d’une sanction financière pour le non-respect de la décision.
Le tribunal de Nîmes sanctionne lourdement la commune
Dans une nouvelle ordonnance rendue le 13 janvier 2025, le tribunal administratif de Nîmes confirme que le maire de Beaucaire n’a pas respecté l’injonction entre le 23 décembre 2024 et le 10 janvier 2025. La commune est condamnée à payer 19 000 euros, dont 3 800 euros pour la LDH et 15 200 euros pour l’État.
Mais ce n’est pas tout. Face à l’entêtement du maire, qui refuse toujours d’appliquer la décision, le tribunal décide d’augmenter l’astreinte à 5 000 euros par jour à partir du 10 janvier 2025.
« Compte tenu de l'ensemble de ces circonstances qui illustrent le mauvais vouloir persistant opposé par le maire de la commune de Beaucaire à l'exécution de l'ordonnance susmentionnée, de porter, à compter du 10 janvier 2025, le taux de l'astreinte à 5 000 euros par jour de retard jusqu'à la date d'exécution de la présente ordonnance. »
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Beaucaire va-t-elle finir par céder aux injonctions de la justice ou continuer à défier ouvertement le principe de laïcité et les décisions du tribunal ? L’enlèvement de la crèche est de toute façon prévu pour le 4 février, et même si les amendes s'accumulent, toute la commune semble déterminée à défendre les traditions françaises jusqu’à cette date, et au-delà.
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