Société
Attentat à Munich : une mère et sa fille succombent à leurs blessures, le suspect mis en examen

La police locale l’a annoncé ce samedi 15 février. Leur mort porte à deux le nombre de victimes tuées lors de l’attaque, qui a également fait 39 blessés.
Le suspect, un Afghan de 24 ans, a été présenté à un juge et mis en examen vendredi avant d’être transféré dans une prison bavaroise. Il a reconnu avoir percuté volontairement les manifestants pour des motifs « religieux » et « islamistes », selon le parquet. L’homme, dont la demande d’asile avait été refusée, était pourtant resté sur le territoire allemand sous un statut de « résident toléré », une situation qui fait polémique en pleine campagne électorale.
Une attaque revendiquée comme un acte religieux
L’attaque s’est déroulée jeudi après-midi, en marge d’une manifestation syndicale à Munich. Au volant d’une Mini Cooper, l’assaillant a foncé délibérément sur les manifestants, causant la panique. Arrêté sur place, il a crié « Allah Akhbar ! » avant de prier sous les yeux des policiers.
L’analyse de son téléphone portable a révélé plusieurs messages à caractère religieux, et les enquêteurs ont conclu à une « orientation islamiste » du suspect, qui se décrivait lui-même comme religieux. Toutefois, « rien n’indique qu’il était lié à une quelconque organisation telle que par exemple l’État islamique », a précisé le parquet.
Arrivé en Allemagne en 2016 à l’âge de 15 ans, l’Afghan avait vu sa demande d’asile rejetée, mais il était resté sur le sol allemand en raison de son emploi déclaré comme vigile. Ce statut de « tolérance » dans la politique migratoire allemande suscite une forte controverse, alors que le pays est en pleine campagne pour les élections législatives du 23 février.
Une affaire qui secoue la campagne électorale allemande
La droite et l’extrême droite ont immédiatement dénoncé le laxisme du gouvernement d’Olaf Scholzface aux demandeurs d’asile déboutés. Alice Weidel, cheffe de l’AfD, a réclamé un « tournant migratoire », affirmant que le jeune Afghan « ne serait avec son mouvement jamais entré » sur le sol allemand.
De son côté, Friedrich Merz, le favori des sondages et leader du parti conservateur CDU, s’est engagé à durcir la politique migratoire en « fermant les frontières à tous les étrangers sans documents valides, y compris les demandeurs d’asile ». Une mesure qui pourrait entrer en conflit avec la législation européenne.
Alors que la sécurité et l’immigration sont devenues des enjeux majeurs du scrutin, cet attentat relance la pression sur le gouvernement social-démocrate, qui est déjà en difficulté dans les sondages.

3 commentaires
vert10
Plus l'attentat en Autriche, les Allemands étant solidaires des autrichiens. L'afd prend encore 2 % . Le olaf Scholt lui préfère rendre hommage au russe nalvany ennemi de poutine
Signaler un abusAurelienL
Les premières nouvelles de cet attentat je priais pour que le bilan ne s'aggrave pas et que les blessés s'en sortent... Mais quelle tristesse cette dernière nouvelle, qu'elles reposent en paix comme ce jeune autrichien poignardé ce weekend...
Signaler un abusChampagneau
Georges a oublié de dire dans sa revue d’actualités concernant les élections en Allemagne que R! a rejoint l’AFD au sein de l’ENS au parlement européen. Enfin, je crois. Gros clash il y a quelques mois entre le RN et l’AFD au sujet de la remigration ciblée, restée tabou pour le RN de Marine.
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