Gaza : Israël désigne l’aide humanitaire comme « la première source de revenu du Hamas »

Ce lundi 3 mars, le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé que l’aide humanitaire est devenue « la première source de revenu » du Hamas dans la bande de Gaza. Cette annonce coïncide avec la décision d’Israël d’interdire l’entrée de toute marchandise ou équipement dans la bande de Gaza.

Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, Gideon Saar a expliqué que le Hamas utilise ces fonds comme « un moteur pour continuer la guerre contre Israël ». « C’est devenu la première source de revenu, recette budgétaire, du Hamas à Gaza », a-t-il précisé. Selon lui, cette situation est intenable : « Cela ne peut pas continuer et cela ne va pas continuer. »

Israël suspend alors l’aide humanitaire dans une manoeuvre visant à forcer le Hamas à changer de posture. Le ministre a justifié cette mesure en soulignant que les ressources destinées à la population de Gaza sont détournées par le groupe palestinien, alimentant ainsi le conflit plutôt que les besoins humanitaires.

Ce mardi 4 mars, lors d’une nouvelle conférence de presse à Jérusalem, le ministre israélien des Affaires étrangères a également abordé l’accord de trêve conclu en janvier avec le Hamas via une médiation internationale. Il a indiqué qu’il n’existe « pas d’accord sur la phase deux » pour le moment. Israël conditionne sa mise en œuvre à une « démilitarisation totale de la bande de Gaza », l’expulsion du Hamas et du Jihad islamique, ainsi que la libération des otages israéliens. « S’ils acceptent ça, nous pouvons mettre en œuvre demain la phase deux », a-t-il conclu.

À lire aussi : Soudan : des bébés d’un an sont violés par des combattants, alerte l’Unicef