Enquêtes
Raphaël Arnault : enquête sur un braquage électoral

C’est un dilemme électoral réservé aux scrutins à deux tours : deux candidatures proches mais concurrentes doivent-elles privilégier une candidature unique au premier tour pour aborder le second en position de force ou risquer de partir séparées au premier tour pour mieux profiter de la dynamique de l’union au second ? Illustration avec le cas de Raphaël Arnault.
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Raphaël Arnault, ou la provocation LFI
En France, ce dilemme se pose quasi exclusivement à gauche où la culture du compromis et de la synthèse est largement partagée quand la droite demeure soumise au refus d’alliance avec le RN. À la lumière de ce qui s’est passé lors des législatives dans la première circonscription du Vaucluse, la réponse est que c’est bien la concurrence à gauche qui a dopé la victoire de Raphaël Arnault, le meneur antifa fiché S imposé par Mélenchon à la gauche locale. Une victoire préparée par le travail réalisé par LFI aux européennes sur l’électorat arabo-musulman.
En parachutant sur la Cité des Papes une personnalité aussi clivante que Raphaël Arnault, LFI a sciemment couru le risque de voir son protégé concurrencé, voire devancé, par une candidature de gauche plus consensuelle. De fait, la gauche avignonnaise (PS, PC et EELV) a choisi de se rassembler derrière un candidat dissident, Philippe Pascal, soutenu par Cécile Helle, maire socialiste d’Avignon. Un soutien insuffisant toutefois pour empêcher la machine LFI de placer Raphaël Arnault en tête de la gauche au soir du premier tour avec 24,8 % des suffrages exprimés contre 18,3 % pour son concurrent direct.
Oubliant les piques échangées au premier tour et sa certitude « que Raphaël Arnault n’avait aucune chance
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