Communiqué de Jordan Florentin

Je veux présenter mes plus sincères excuses à la famille et à ceux qui auraient pu être touchés, à juste titre, par l’une de mes publications sur mon compte X, quelques heures après le drame. Rédigé maladroitement, ce message était indigne et indécent. En voulant informer que d’anciens tweets faisant état des opinions politiques de la sœur de la victime étaient exhumés, je n’ai malheureusement pas songé que cela serait interprété comme une attaque ad hominen ou un lien de cause à effet. C’est une lourde erreur dont je prends l’entière responsabilité, en conscience. J’ai retiré cette publication quelques minutes après sa mise en ligne (moins de dix il me semble) et bien avant toute polémique. Je m’en excuse le plus sincèrement qui soit auprès de la famille.

Notre travail de journaliste a ses qualités mais aussi ses défauts : l’état actuel de notre société et l’emballement médiatique immédiat autour de ces drames, que d’aucuns qualifient seulement de « faits divers », bouleversent nos propres réflexes. Au contact et travaillant chaque jour sur les méthodes d’une extrême gauche dans l’outrance et la violence permanente, qui avait franchi toutes les limites de la décence en diffamant à quelques heures de sa disparition les parents catholiques d’Émile Soleil ou encore la veuve du gendarme Éric Comyn, tué par un chauffard, j’ai malheureusement glissé moi-même, cette fois, sur la même pente, en reproduisant ce schéma morbide de l’indécence et de l’indignité. Je le regrette sincèrement, et chacun sait combien je m’engage toujours à ce qu’une erreur ne se produise pas deux fois.

Cette erreur n’engage d’ailleurs que moi et ne remet nullement en cause le travail sérieux, essentiel et indispensable de l’ensemble des membres de la rédaction de Frontières. Autant que vous, j’espère qu’ils me pardonnent cette faute et me feront confiance pour me remettre immédiatement au travail avec la rigueur qu’impose notre profession. 

Puisse Louise reposer en paix et sa famille se recueillir dans l’intimité.