Société
Je suis Iranienne : le cri de révolte des femmes que l’Occident refuse d’entendre

Les rues de Téhéran, d’Ispahan, de Mashhad vibrent sous les pas d’une jeunesse en colère. Ils n’ont pas d’armes, seulement leur voix. Une voix qui réclame une chose que nous tenons pour acquise : la liberté. Depuis des décennies, l’Iran gronde. Par vagues, le peuple se soulève, écrasé à chaque fois par une répression toujours plus brutale. Mais cette fois, quelque chose a changé. Tout a basculé avec la mort de Mahsa Amini, de son vrai prénom kurde, Jina. Arrêtée par la Gashte Ershad, la police des mœurs, pour un voile mal ajusté, elle meurt sous leurs coups le 16 septembre 2022.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, noyée dans les rapports de police falsifiés et les menaces. Mais son nom traverse le pays comme une onde de choc. Les rues se remplissent. Les femmes brûlent leur foulard, les hommes scandent leur soutien, et l’Iran s’embrase. « Nous allumions des feux pour y jeter nos hijabs en criant Femme, Vie, Liberté ! Les hommes applaudissaient, nous encourageaient et criaient Gloire aux femmes lionnes d’Iran ! »
Ce soulèvement n’est pas le premier. En 2009, en 2017, en 2019… chaque décennie apporte son lot de martyrs. Mais pour une fois, la peur semble avoir changé de camp. Alors, le régime cogne plus fort. On brise la chair pour soumettre l’esprit. Dans les rues, les rafles se multiplient, les pendaisons aussi. On traque les contestataires, on exécute les adolescents pour l’exemple, on s’assure que la peur s’infiltre jusque dans les foyers. Les femmes sont violées, torturées, lapidées. De jeunes hommes sont massacrés à plusieurs, avant que des matraques ne viennent leur arracher ce qu’il leur reste de dignité. Personne n’est épargné, pas même les enfants et les personnes âgées.
« Avec les viols massifs, les pendaisons, les assassinats d’enfants, les armes chimiques qu’ils ont envoyées sur les écoles de filles, ils ont perdu énormément de soutiens, même dans les milieux conservateurs. Même le plus gros connard de bigot a fini p
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1 commentaire
Femme. Vie. Liberté. Ce n’est pas un slogan, c’est un cri de résistance. À toutes les femmes et à la jeunesse iranienne : votre combat est notre rappel à l’essentiel. Celui de la liberté, de la dignité, du courage face à la barbarie. L’Occident détourne les yeux, commerce avec les bourreaux, se perd dans ses contradictions. Mais vous tenez bon. Et vous forcez le monde à regarder la vérité en face. Nous n’avons pas le droit de rester silencieux. Solidarité totale avec celles et ceux qui, en Iran, se battent au péril de leur vie pour ce que nous considérons comme acquis. Le régime tombera. Et l’Histoire retiendra qui a parlé… et qui s’est tu.
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