Argentine : Javier Milei, la route de la prospérité

Bien que nous soyons à plus de 10 000 kilomètres de la France, l’atmosphère nous transporte place de la République à Paris. Les symboles typiques de ces rassemblements sont bien présents : portraits de Che Guevara, slogans communistes, drapeaux palestiniens et banderoles antifas. L’intersectionnalité semble transcender les frontières, même si les nombreuses affiches à l’effigie de Diego Maradona ancrent l’événement dans la culture argentine. Au cours de la manifestation, un homme d’un certain âge s’empare de notre micro et crie : « Nous sommes prisonniers d’une situation chaotique sous la présidence de Milei. Il nous avait promis de combattre la caste, mais il s’attaque désormais aux plus pauvres. Nous n’avons ni soins, ni médicaments, nous n’avons rien ! » Il repart en nous remerciant chaleureusement, fasciné que des journalistes français s’intéressent à leur lutte.

Une semaine avant notre arrivée, des manifestations avaient éclaté à Buenos Aires. Des antifas, épaulés par des hooligans, ont attaqué la Casa Rosada, siège du pouvoir exécutif, arrachant des fragments d’un monument dédié aux victimes de la Covid-19 pour s’en servir comme projectiles. Une fois encore, l’extrémisme de gauche semblait ignorer toute limite, poussant la police à riposter avec fermeté.

La Casa Rosada et le Congrès sont sous haute surveillance policière, et des barricades ont été érigées pour empêcher toute intrusion. Juste devant ces dernières, des manifestants insultent copieusement la police. Nul besoin d’avoir fait espagnol LV2 pour comprendre que « hijo de puta » n’est pas un hommage aux forces de l’ordre. Un manifestant frappe les barricades en criant  : « Vous, la police, vous êtes les salopes de Milei ! ». Juste à côté, je m’approche de deux jeunes femmes qui agitent un drapeau palestinien. Je leur demande une explication sur leur présence et l’une d’elles me répond : « Il est très important que tous les travailleurs du monde dénoncent et érad