Politique
Étrangers radicalisés : l'impuissance du politique

L’attentat islamiste survenu sous OQTF, qui a fait un mort et cinq blessés, illustre tragiquement notre incapacité à gérer des individus particulièrement dangereux que nous ne parvenons ni à expulser, faute de laisser-passer consulaire, ni à neutraliser, faute de dispositifs contraignants. Rappelons que quatorze tentatives d’expulsion de cet individu avaient échoué avant qu’il ne passe à l’acte. À la suite de cet énième affront, le Premier ministre, François Bayrou, a signifié à Alger un délai de six semaines pour renoncer à cette obstination contraire au droit international, sous peine de remettre en cause les accords bilatéraux de 1968. Le régime du Président Tebboune a aussitôt renvoyé dans ses cordes le Gouvernement français, lui infligeant une humiliation inacceptable. Face à cette fin de non-recevoir émise sous des prétextes fallacieux, et au-delà des mesures de rétorsion diplomatiques qu’elle appellera, il est désormais de notre seule responsabilité, de combler cette faille dans nos dispositifs, avant que d’autres tragédies ne se produisent sur notre sol. Nous ne pouvons plus nous contenter de déplorer le manque de coopération de l’Algérie ou de tout autre pays d’ailleurs, et compter passivement nos morts sacrifiés sur l’autel de l’inaction.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a reconnu courageusement son impuissance dans cette situation, bien que son action volontariste depuis son arrivée place Beauvau soit indéniable : « Une fois de plus (…) ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste », a-t-il lâché avec amertume, après avoir énuméré toutes les mesures prises en vain : condamnation ferme pour apologie du terrorisme, inscription au FSPRT pour radicalisation, placement sous OQTF, rétention administrative, et enfin assignation à résidence. Le désordre migratoire est incontestablement la cause première des actes de terrorisme commis sur notre sol, majoritairement par des étrangers ou binationaux issus de
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1 commentaire
vert10
Tant que la dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants ne sera pas systématique. Quand aux oqtf , avec de la volonté on peut faire pression sur les pays récalcitrants. Prendre exemple sur l'arabie seoudite. Qui en 2018 a expulsé 10.000 soudanais , dans les années 1990 , 300.000 éthiopiens.
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